vendredi 25 février 2011

Finalement...

Finalement, ben ça va.
Je me sens presque bête d'écrire ça, mais vraiment, ça va.
Une bonne discussion mercredi soir. Non, un monologue en fait. Ou presque.
En douceur. Mais avec suffisamment de lassitude dans la voix pour qu'il comprenne (au moins sur le coup), que ce n'était pas juste une crise de calcaire passagère.
Il a reconnu son mal être, son sentiment d'être toujours en train de courir après tout un tas de choses. Reconnu aussi qu'en réalité, il ne faisait rien pour arranger les choses.
Mais aussi qu'il se prenait la tête pour des choses sans importance.

Je lui ai dit toujours aussi calmement qu'en l'état actuel des choses, il était incapable de supporter la présence d'un deuxième enfant dans la maison.
Mais que si je renonçais à un autre enfant pour lui, je lui en voudrais tellement que je ne donnais pas cher de notre peau.
A quoi il a répondu que lui non plus ne voulait pas renoncer à un autre enfant, qu'il le voulait plus que tout au monde.
Mouais...
Alors je crois que sur cet aspect là au moins on ne va rien changer aux plans initiaux.
Quitte à louer un appart pas trop loin pour qu'il puisse me laisser respirer tranquillement sans lui dans les pattes s'il n'arrive pas à régler son problème de stress.

Depuis, à chaque réaction exagérée de sa part, je vois bien que sans que je ne dise ni fasse quoi que ce soit, il s'en rend compte, et me jette un coup d'oeil éloquent.
C'est un début.
Qui n'est peut-être rien d'autre qu'un début, mais je prends.
Quant à moi, lui avoir dit tout ça m'a fait beaucoup de bien.
Un peu comme si j'avais remis les compteurs.....pas à zéro, non, mais disons, à 20 ou 30 sur une échelle de 100.
Alors j'ai passé un chouette jeudi après midi avec mon fils et lui.
Parce que j'étais zen dans ma tête.
Et presque sereine.

Ca fait du bien.

mercredi 23 février 2011

Pas si simple

Pas du tout.
En à peine une heure hier, j'ai déjà bien cru que ma belle sérénité allait voler en éclat.
Parce qu'en à peine une heure, il avait déjà :
- pesté parce qu'à l'aéroport, Tinamour voulait jouer dans le petit hélicoptère alors qu'il avait déjà payé le parking et qu'on n'avait que 5 mn pour valider le ticket en sortie,
- jeté un oeil aux rayures (presqu'invisibles) de la voiture, juste pour constater que ça le stressait toujours autant,
- parlé de mon chat (qu'il déteste et qu'il voudrait bien voir disparaître de la surfance de la terre)
- trouvé plein de choses à dire sur ma façon de conduire (j'avoue que je fais souvent plusieurs choses en même temps, genre, quand mon fils hurle que son doudou est tombé et que son père ne trouve pas utile d'entendre ça, je le lui tends pour épargner une crise de nerfs de son père...)
- exhibé fièrement devant son fils (qui ADORE les chips) un paquet de chips norvégiennes en lui expliquant deux secondes après que non, il ne pouvait pas en manger (ou comment provoquer une crise de nerfs chez un enfant de 2 ans en une seule leçon...)
- trouvé que son fils faisait trop de bruit
- montré plusieurs fois son estomac pour dire que son fils le stresse et lui donne des aigreurs d'estomac,
- dit plusieurs fois qu'il fallait qu'il reprenne ses anti acides maintenant qu'il était rentré à la maison,
- et le reste je ne sais plus.


En fait, je crois que j'avais juste oublié en quelques jours à quel point il est négatif et stressant.
J'ai gardé malgré tout mon calme, en me rappelant toutes mes bonnes résolutions.

En fait, c'était une surprise qu'on lui faisait d'aller le chercher à l'aéroport.
C'était la copine du copain de voyage de mon homme qui devait aller les chercher.
Sauf qu'elle n'était pas là.
Ils sont arrivés à 16h50.
Elle a fini par se libérer de son boulot un peu avant 19h.
Heureusement que j'étais là.
Mais il n'y a que moi pour m'être fait cette réflexion.

Mais comme c'était mon choix et ma décision d'être là, je me suis abstenue de tout commentaire et me suis même reproché d'y avoir pensé.

Bref, tout ce petit monde a mangé à la maison quand la copine retardataire nous a rejoint.
Quand ils sont partis, on a encore papoté un peu, et puis il a regardé ses mails, alors je suis allée me coucher, et me suis endormie avant qu'il ne me rejoigne au lit.

Et ce matin......
Ce matin, j'ai compris une chose supplémentaire.
De taille.
Ce n'est pas moi le souci.
J'ai cru longtemps (jusqu'à ce matin en fait) que ma fatigue et mon manque de temps me stressaient et me rendaient vulnérable, susceptible et parfois même agressive (dans certaines limites, puisque j'ai toujours une telle peur de l'image de ma mère que je me limite toute seule très très - trop - vite...).

Je me trompais complètement.
Enfin peut-être que ça a joué dans certaines circonstances, peut-être que ça a altéré ma capacité à tout endurer sans broncher.
Mais clairement, le problème n'est pas là.
Pas du tout.
C'est mon homme qui a un souci.
Juste pas un petit.
Ce matin, il a dû sortir de la salle de bain quand j'ai changé mon fils tellement il stressait.
Il ne supporte rien. Un enfant, ça a envie de jouer. C'est légitime.
Légitime aussi qu'il n'ait pas envie d'arrêter spontanément de jouer juste parce que son papa lui dit que c'est l'heure de s'habiller pour aller à la crèche.
Je ne dis pas qu'il faut le laisser jouer.
Juste qu'il ne faut pas devenir fou s'il râle ce petit.
Mais voilà, mon homme est devenu fou.
Alors il est sorti pour ne pas exploser.

Et puis les incapables qui font les travaux dans notre salle de bain sont arrivés.
Ce qui lui a rappelé à quel point ça le stressait aussi cette histoire.
Alors le petit déjeuner d'anniversaire de mon fils a été gâché par son père qui ne pouvait s'empêcher de ressasser son énervement contre ces bons à rien.
Là aussi je suis restée calme. J'ai allumé les bougies de mon fils, joué avec lui à les souffler, les enlever, les remettre, les rallumer, etc.
Mais je commençais à me sentir envahie d'une immense vague de peine.
Et puis à la fin de notre petit déjeuner, c'est moi qui suis allée voir les ouvriers pour faire le point sur tout ce qui n'allait toujours pas.
Avec mon fils dans les bras.
Qu'est-ce que je disais hier ? Ah oui, que ça ne me dérangeait de m'occuper de tout toute seule.
Je confirme.
Mais alors si je m'occupe de tout toute seule, pourquoi est-ce que c'est mon homme qui peste une fois que j'ai fini de tout régler ?

J'ai fait un magnifique gateau rigolo à mon fils hier.
Le mercredi, on covoiture. Normalement, c'est LE jour où mon homme se charge de déposer son fils à la crèche après m'avoir larguée devant mon bureau.
Mais je me suis abstenue de le lui demander, vu qu'on était déjà en retard, qu'il y avait le gateau à déposer en plus, que sa patience était déjà largement entamée, etc.
Donc c'est moi qui conduisais.
Il fallait alors que lui s'occupe de tenir le gateau.
Mais il voulait le mettre dans le coffre.
Comme ça, sur le plateau.
J'ai dit que je ne voulais pas, que je voulais qu'il le prenne sur ses genoux, il n'était pas content.
Il a posé le gateau sur le toit de la voiture le temps de faire autre chose, et m'a dit, sarcastique "tu le tiens, il pourrait glisser".
Je n'ai pas compris tout de suite, j'ai donc répondu innocemment que non, il m'avait l'air d'être posé bien droit, et il m'a lancé, plein d'ironie "oh ben tu sais, il a déjà failli glisser du coffre, alors on ne sait jamais".
Je n'ai rien dit, je ne savais même pas quoi répondre.

Une fois installés, je lui ai demandé si ça allait (gentiment, encore...), il m'a répondu (sans ironie cette fois) que c'était à moi qu'il fallait le demander.
J'ai répondu, gentiment, toujours, que je me rendais compte que moi j'allais bien, que c'était lui qui n'allait pas très bien.
Il a répondu qu'il était d'accord.
Et puis on est passé à autre chose, comme si de rien n'était.

Et quand je l'ai déposé, il a "oublié" de me dire au revoir et de dire au revoir à son fils.

J'ai fait la maman modèle jusqu'à la crèche.
Mais j'avais les larmes coincées dans la gorge.

Soyons positifs, je ne ressens plus de colère.
Et j'ai ciblé le problème.

Reste à savoir quoi faire.
Je vais discuter avec lui. Je suis sûre qu'il a réellement compris qu'il avait un souci de stress.
Il n'était pas comme ça avant.
S'il ne supporte pas que notre enfant soit un enfant, on est mal barrés.
Je n'ai même pas osé lui dire que j'avais mes règles.
Parce qu'il va être déçu, mais que je vais avoir envie de lui dire que je réfléchis de plus en plus à laisser tomber mon traitement.

Parce que je ne sais pas si on survivrait à un deuxième petit miracle.
Parce qu'il n'y a peut-être que moi qui sache à quel point ce petit garçon est un miracle de notre vie.
Mais suis-je capable de renoncer ?

Ok, je ne suis pas sortie de l'auberge. Vraiment pas.

mardi 22 février 2011

Le temps de penser.

Ca me fait vraiment du bien la solitude, j'ai retrouvé le temps de penser.
De faire des choses qui me font du bien aussi.
Bref, mon coeur et ma tête se portent beaucoup mieux.

Et je suis vraiment heureuse d'avoir pu réfléchir tranquillement à tout ce qui me tracassait tellement et me maintenait dans une colère sourde mais omniprésente.

Ces quelques jours seule avec mon fils m'ont fait prendre conscience de plein de choses.
Pour commencer, j'ai pris conscience que m'occuper de tout toute seule ne me pose pas le moindre souci. Que je le fais même avec plaisir.
Bien sûr, j'ai pris un peu plus de temps, ce qui joue aussi là dedans.
N'empêche que j'en suis arrivée à la conclusion que quand mon homme est là, ce n'est pas le fait de devoir tout faire qui me met en colère, mais le fait de me dire qu'il devrait en faire plus.
Ce qui ne revient pas au même du tout.

On parle beaucoup des conséquences de siècles d'éducation machiste sur la psychologie féminine.
On ne parle jamais des conséquences de la pensée féministe sur l'entente d'un couple.
Parce qu'au final, je me rends compte que si je ressens cette colère, c'est à force d'entendre les autres me dire que je ne devrais pas me laisser faire.
Et bien non, je ne me laisse pas faire. Je fais comme ça me plaît.
Il y a bien sûr des soucis, le principal étant mon manque de temps.
Alors j'ai réfléchi à de nouveaux petits aménagements dans mon organisation personnelle.
Parce que si un jour par semaine, je rentre chez moi à la pause de midi, je crois bien que ça changera beaucoup de choses.
Et ça me donnera une respiration sans homme et sans enfant, tranquille, chez moi.

Je crois que j'ai choisi mon homme en sachant qui il est.
J'ai choisi de faire un enfant avec lui en sachant tout ça.
C'est en cours de route, à force de me répéter certaines choses pas forcément justes, que j'ai perdu de vue tout ça.
Que j'ai commencé à lui en vouloir et à être en colère.

Je ne dis pas qu'il est parfait, je sais qu'il ne fait rien, ou presque, je sais qu'il est distrait, qu'il est dans son petit monde. Qu'il stresse pour des broutilles et ne réagit pas pour des trucs importants.
Qu'il fait peser sur mes épaules le poids de ses soucis. Sans jamais me décharger des miens.

Mais la vraie raison de ma colère, ce n'est pas lui.
Je suis frustrée par le manque de temps.
Et si je suis vraiment honnête, ce n'est pas mon homme qui pourra changer grand chose à ça, mais moi seule.
Je voudrais pouvoir me débarrasser de ce truc qui reste là, juste coincé entre mon coeur et mon estomac et qui voudrait sortir d'un bond à la moindre contrariété.

J'imagine qu'avoir pu réfléchir à tout ça est un premier pas important.
Ca ne résout pas tout.

Mais j'espère ne pas me tromper en me disant que ça va adoucir un peu mon quotidien.

dimanche 20 février 2011

Dimanche

Oui, on est dimanche, et je ne sais pas encore trop ce que je vais écrire ici, alors voilà. Dimanche.

J'ai passé un chouette samedi. Même si j'ai été piégée par ma belle soeur et que j'ai donc été dîner chez elle.
Mon Tinamour était si heureux de les voir, elle et ses enfants, que je ne regrette pas le moins du monde.
Aujourd'hui, peut-être que mes parents viennent.
Peut-être seulement parce que ma mère est tombée dans les escaliers et a une méchante entorse.
Je lui ai suggéré de rester tranquillement à se reposer chez elle, d'autant que jeudi, ils partent à l'autre bout de la France voir ma toute nouvelle nièce, mais elle n'est pas encore décidée.
Ca m'agace un peu de ne pas savoir, m'enfin pas plus que ça.

Tinamour est heureux. Il est un peu malade, mais heureux.
Il n'y a rien de plus extraordinaire que de voir le bonheur dans ses yeux.
Rien.

Mon homme.
Ca nous fait effectivement du bien qu'il soit un peu absent.
Mercredi soir, et jeudi, j'étais dans une telle rage que je me suis abstenue de venir vider mon sac ici, ce qui m'aurait probablement fait un peu de bien quand même, mais parfois, ça fait quand même peur de lire sa propre colère.
Parce que mercredi, il n'y avait que moi qui avait pensé à notre "dernière" soirée avant son départ.
Il est à peine rentré pour voir son fils avant qu'il ne soit couché.
J'en aurais pleuré de tristesse pour mon Tinamour.
Qui s'en fiche sûrement, mais quand même. Ca m'a fait tellement de peine de voir qu'il n'avait pas intégré dans son fichu emploi du temps de passer un peu de temps avec son fils avant de partir.
Mais c'est sûrement parce que je réagis en fonction de moi, et que moi je crèverais de partir comme ça.

Il s'en fichait aussi de "notre" soirée, puisqu'au final, il n'a fait que préparer ses affaires, régler les trucs de boulot qu'il n'avait bien sûr pas réussi à faire avant, etc.
On s'est donc couchés très tard (parce qu'évidemment, pas moyen de dormir quand il s'agite comme ça...) et levés très tôt jeudi matin.
Il s'est rendu compte qu'il avait oublié la monnaie de là-bas. Pas grave, il pouvait tirer des sous et changer en arrivant.
Ah ben oui, mais il avait aussi oublié de demander au banquier d'enlever la limite de retrait.
Alors je lui ai donné ma CB pour doubler ses chances.
Ils sont partis très en retard.
Se sont étonnés de n'avoir pas le temps de prendre un bon petit déjeuner tranquillement à l'aéroport.

Il n'a pas été jeter un oeil à son fils. Pas dit un mot à son sujet avant de partir.
Je lui avais demandé de m'envoyer un sms pour me dire que tout était bon, qu'ils n'avaient pas raté l'avion.
Oublié bien sûr.

Alors j'étais enragée.
Contre moi aussi, parce que quand j'ai refermé la porte de la maison après son départ, j'ai pleuré de tristesse qu'il soit parti.
Alors aux larmes de tristesse se sont mêlées des larmes de colère.
Et puis mon petit bonhome s'est manifesté, alors j'ai essuyé tout ça et je suis allée le chercher.

Au fur et à mesure du temps qui passe, le calme me retrouve, même si je sais que tout reste juste là, sous la peau.
Mais cette petite parenthèse me fait du bien.
Parce que quand mon fils me demande de regarder les vidéos de son Papa, alors j'oublie tout ce qui me rend folle et je regarde cet homme que j'aime.

J'ai juste un peu peur que ma colère soit juste enfouie. Et qu'il ne faille pas grand chose pour aller la repêcher.

On verra.
En attendant, je vais profiter de mon dimanche avec mon fils.

vendredi 18 février 2011

PDBDM

Abréviation communément utilisée ici dans ma maison pour..... Pour des gros mots.

J'ai les nerfs à fleur de peau, on l'aura compris.
Mais quand je donne rdv à quelqu'un chez moi, à 16h, en précisant qu'à 17h45, je repars chercher mon fils, je m'attends à ce que la personne en question soit là à 16h ou qu'au moins elle me dise si elle ne peut pas.

Mais voilà, à 16h35, elle finit par m'appeler pour me dire qu'elle part de son boulot. Et sera donc là d'ici une demi-heure, si la route n'est pas trop encombrée.
Je ne suis pas zen. Je fais comme si, mais je bous.
Je lui ai quand même rappelé que du coup, on aurait à peine le temps de boire un café.
"Ah, pourquoi ?"
Ben parce que je vais chercher mon fils à 18h !
"Ah, mais je croyais qu'il était à la maison avec toi cet après-midi !".

Oh, je sais que je m'énerve pour pas grand chose, mais bon sang, j'aurais fait autre chose de mon après-midi moi si j'avais su.
Punaise, mon temps libre est plus que précieux, alors oui, là, je suis fâchée.
Agacée, je lui ai dit.
Mais punaise !!!!!!!! (voir là une série de têtes de mort et autres choses du même genre)

C'est décidé, si j'ai la chance de ne pas avoir à faire la garde malade lundi après-midi et mardi, je ne fais rien d'autre qu'être avec moi dans la journée.
J'en ai marre des autres.

mercredi 16 février 2011

Vacances

Hier soir, le radiateur de Tinamour était froid, il faisait 17° dans sa chambre quand j'ai voulu aller me coucher.
Bon, je table en général sur 18-19° pour la nuit, donc rien de grave, je remonte le thermostat et vais me remettre à mon PC en attendant de voir si tout va bien.

Mon homme était sorti chez un copain, donc pas possible de lui demander de surveiller.


J'avais bien trouvé en rentrant à la maison que ça sentais le fioul, signe que la cuve était peut-être vide.
Mais monsieur m'avait certifié que non.
Et le radiateur de ma salle de bain était bien chaud, donc j'ai attendu.

A 23h, c'était toujours froid, et toujours 17°.
Mais j'étais trop fatiguée, je me suis endormie.
J'ai bien sûr mal dormi. Mon cerveau était préoccupé.
Par la température dans le chambre de mon fils, par son père qui part dans le froid pour une semaine mais n'a rien de chaud à se mettre et n'a pas préparé sa valise, bref.

Et j'ai alors pu constater que les radiateurs étaient tous froids au milieu de la nuit.

Aujourd'hui, mon homme est en congé.
J'ai suggéré qu'il s'occupe de faire livrer du fioul.
Il a trouvé que c'était mieux que ça soit moi.

Il part la nuit prochaine, je ne veux pas qu'on se sépare fâchés, alors je laisse couler.

J'arrive au bureau, j'appelle le livreur de fioul, qui me propose cet après-midi, ou demain après-midi.
Comme je suis censée être à la maison demain après-midi, j'opte pour demain, on se débrouillera ce soir avec les poêles à bois et les sèche-serviettes électriques.
J'appelle mon homme, toute contente d'être sortie du pétrin.
Il me dit que j'aurais mieux fait de dire ok pour cet après-midi, qu'il sera à la maison.
Je lui précise qu'il aura peut-être mieux à faire qu'attendre le livreur, mais non, il me demande de rappeler pour changer.
Ce que je fais, puis je le rappelle pour confirmer.
"Ok, ben j'irai à la librairie vers 14h, et après, ben je reste à la maison".
Euh, non, chéri, pas de librairie à 14h, tu attends le livreur.
"Ah ben il me faut le guide du routard pour partir demain, et puis des gants, donc j'irai en début d'après-midi, de toutes façons, il ne va pas passer à 14h".
J'ai bafouillé un truc, et j'ai raccroché.

La goutte qui a fait tout déborder je crois. A l'intérieur en tout cas.
J'aurais tellement mieux fait de me débrouiller toute seule de A à Z et de ne même pas lui en parler...

Une énième fois, j'ai ravalé ma colère.
En revenant du déjeuner, sur la route, je lui dis "oh, regarde les pierres, là".
Sauf qu'on arrivait à une espèce de gendarme couché, et que je me suis pris une méchante réflexion parce que j'ai failli lui faire rater.

Une fois arrêtés, il constate qu'une gentille personne a pris soin de rayer notre voiture de devant jusque derrière. C'est discret, mais c'est là.
Moi aussi ça m'embête, moi aussi, j'aurais préféré que ça ne soit pas arrivé.
Mais voilà, se rendre malade, ça ne changera rien.
Mais ce n'est pas sa façon de voir. Il se met en colère. Presque violemment.
Ma philosophie perpétuelle du "ce n'est pas grave" finit par en prendre un coup.

Ma décision de laisser couler aussi.
Je suis en colère.
En colère que tout devienne si compliqué, que je doive tout gérer toute seule, mais qu'en plus ça soit lui qui peste ensuite.
Je le laisse sortir, s'amuser, partir en vacances, tout ça pour que sa vie reste légère.
Et au final, c'est lui qui plombe la vie quotidienne.

Alors juste là, autant être honnête, j'ai du mal.

A 14h20, le livreur de fioul m'a appelée pour me dire qu'il était devant la maison et que personne ne lui ouvrait.
J'ai respiré, appelé celui qui aurait dû y être et lui ai dit que le livreur était déjà là.
Le tout le plus calmement du monde.
J'ai même terminé par "Bisous mon chéri, à tout à l'heure".
Mais depuis que j'ai raccroché, j'ai la tête qui tourne.

JE NE VEUX PAS ME FACHER AVANT QU'IL NE PARTE.
JE NE VEUX PAS GACHER NOTRE DERNIERE SOIREE.

Mais Bon Dieu que c'est dur là.

Ca me fait de la peine (et peur...) de le reconnaître, mais je suis vraiment contente qu'il parte en vacances.

mardi 15 février 2011

Non mais vraiment....

Une secrétaire, sirotant son café et s'ennuyant ostensiblement depuis de loooooooongues minutes (heures ?) malgré la montagne de trucs en retard devant elle.
Je lui demande innocemment "Ca va ?" pour souligner qu'il faut vraiment que ça n'aille pas pour ne pas s'activer davantage.

"Ben si, mais il faudrait vraiment que le Président passe, je ne peux plus travailler, il n'y a plus de place dans les signataires !" ............

SIC !

lundi 14 février 2011

Cruche

Ce matin, j'étais à la maison. J'avais passé la nuit dans les brumes de la gastro et n'en étais pas encore suffisamment sortie pour me sentir la force de prendre la voiture.

Pour ne pas "perdre" mon temps, je me suis dit que j'allais en profiter pour organiser un peu l'anniversaire de mon Tinamour avec mes parents.
J'ai donc appelé ma mère.
Du téléphone de la maison.
Que je suis bête...

Bien sûr, quand elle a vu que j'appelais de la maison, elle a tout de suite cru que Tinamour était malade.
Non, non Maman, rassure-toi, il va bien, il est à la crèche, c'est moi qui ne suis pas trop bien.

Re-que je suis bête.
Elle ne veut plus que j'emmène mon fils à la piscine, il faut que je repense ma façon de vivre, que j'arrête de toujours être en vadrouille, que je sois plus raisonnable et responsable, que je suis toujours malade, que c'est malin, etc.

Euh, allô ? Bonjour Maman, comment vas-tu ?
J'ai bien essayé de lui dire que non, ça fait bien deux ou trois ans que je n'ai pas eu de gastro, que la piscine n'a rien à voir avec ça, que mon fils a eu une gastro parce que ses copains lui ont refilé et qu'il me l'a refilée, que non, je ne suis pas toujours en vadrouille, que je ne sors jamais le soir, enfin bref, que je ne vois pas comment je pourrais faire plus raisonnablement.

Mais bien sûr, en vain, tout ça.
"Et d'ailleurs, comment ça se fait que tu es à la maison, tu as pris congé ?".
Euh, ben Maman, tu sais, j'ai une gastro, alors je fais pas mal de trajets vers les toilettes, je suis quand même un peu fatiguée, alors j'ai trouvé plus intelligent de rester ici le temps de récupérer un peu, et j'irai au boulot à midi.
"oui, mais toi tu prends congé sans te poser de questions, tu ne réfléchis pas, et ton boulot alors, tu t'en fiches ?"

Ok Maman, écoute, je vais justement aller me doucher pour aller bosser, je suis en meilleure forme, tout va bien aller...

Voilà.
Quid de l'anniversaire de Tinamour ?
Je n'en sais rien.
Juste beaucoup de rage intérieure contenue.
Une mère vous dites ???

Ce qui me fait le plus mourir de rire -jaune- c'est que j'ai passé mon enfance à la piscine.
Et c'est elle qui me jette la pierre parce que j'y suis allée avec mon fils.

Et puis le boulot, comment dire....
Elle ne sait même pas ce que c'est que de travailler.
Alors de quel droit tout ça ?

Je sais, je sais, prendre du recul.
M'enfin quand même.

vendredi 11 février 2011

............

Je veux bien admettre et comprendre qu'on en arrive à tuer ses enfants pour les protéger de pire encore.
Mais bon sang je ne peux pas comprendre qu'on enlève la vie à des petits êtres innocents et heureux qui n'ont d'autres tort que d'être les enfants de quelqu'un qui vous a quitté...!

Je suis vrillée par l'incompréhension.
Et je ne peux m'empêcher de songer à l'horreur que traverse la pauvre maman.

mardi 1 février 2011

Moment de bonheur pur

Il y a des moments comme ça, où j'ai l'impression que je vais m'arrêter de vivre à force de retenir ma respiration, de peur de trouble le merveilleux de ce qui est en train de se produire.
Hier soir, mon petit garçon était debout sur sa table à langer, et a entrepris de s'amuser avec mes cheveux, d'abord pour me faire un shampooing (sans shampooing, ouf !), et ensuite, juste pour s'amuser.
Ses petites mains qui m'effleuraient le crâne, si doucement et tendrement, sa petite voix si douce qui chantonnait et me disait "cachés z'yeux" puis "coucou z'yeux"....
A pleurer.
C'était long. Merveilleusement long.
Je garde ce moment dans mon coeur, et je le chéris déjà si fort.

Tout comme je chéris sa petite voix qui me murmure "t'aime" en essayant de me faire le signe qui va avec.
J'ai beau savoir qu'il ne sait vraisemblablement pas ce que ça veut dire, je reste fière et si heureuse que mon petit bonhomme soit capable de dire ces quelques mots.
Moi qui ne les ai jamais entendus de ma famille.

Et puis, juste pour rire, ce matin, je sors de la voiture pour aller sortir mon tinamour à son tour, et pendant que je le détachais de son siège, il me dit "belle !".
J'étais déjà toute contente que mon fils me trouve belle, quand il a montré du doigt la POUbelle juste derrière moi en répétant "belle !"...... ;-)

Je l'aime.