samedi 31 décembre 2011

L'enfer, c'est..... la famille ?

Non, je sais, ce n'est heureusement pas le cas de tout le monde. Et j'espère que la famille que je suis en train de créer échappera, au moins un peu, à ma règle...

L'épreuve de Noël restera donc toujours une épreuve.
Je ne la zapperai pas tant que ça restera un tel bonheur pour mon petit garçon, je ne lui ferai pas ça. Mais disons que je suis heureuse de m'être rappelé tout le mois de décembre que ce que j'aime dans Noël, c'est décembre et ses lumières, ses parfums, son ambiance, les reflets dans les yeux de mon petit homme d'amour.
Parce que pour une fois, je n'ai aps été déçue de Noël.
Parce que cette année, je n'en attendais plus rien. Il aura donc fallu 35 ans pour que j'arrête de croire au miracle de Noël dans ma famille.
Ou disons que maintenant, je sais que le miracle est ailleurs.

C'est ultra paradoxal, et du coup, mes pensées sont un peu brouillonnes et difficiles à mettre en mots.
Essayons de faire simple.
A l'arrivée, tout est beau, tout est merveilleux, ma mère s'escrime même à faire croire qu'en sa présence, mon fils est juste un petit garçon extraordinaire, calme, gentil, etc.
J'ai même dû répéter plusieurs fois le jour où on est arrivés un truc comme "mais quand je le dis que mon fils est extraordinaire...".
Sauf que je vois bien que ce qu'elle veut dire, c'est que c'est elle qui sait y faire.

Et sauf que ça dure une demi-journée.
Soit le temps limite pendant lequel ma mère est capable de se contenir un minimum.
Après, tout dérape.
Après, ce ne sont plus qu'engueulades perpétuelles mon père, stress, et tout ce qui va avec.
Rien de bien fort (en tout cas pas cette fois), juste assez pour qu'on entende que ça se passe mal dans la cuisine, ou leur chambre, ou le salon, quand on n'y est pas, les phrases échangées entre eux, même devant nous, sont juste dites avec une haine palpable et froide qui pourrait donner des frissons si ce n'était pas habituel, mais disons, rien qui puisse nous faire dire "ok, on s'en va".

Alors on reste.
D'habitude, quand on y va, on arrive le samedi après-midi, et on repart le lendemain après-midi.
Le dimanche matin est déjà difficile.
Cette fois, on restait un jour de plus.
OUCH.
Déjà l'après-midi du 2ème jour, j'ai bien vu que c'en était trop pour ma mère, qu'elle ne supportait plus Tinamour.
Elle l'aime de tout son coeur, ça aussi, ça se voit. Mais elle ne le supporte pas. Elle ne supporte pas la vie avec un enfant de toutes façons. Enfin, comme si elle supportait grand chose...

Et puis le petit moment où j'aurais mieux fait de la fermer, c'est quand mon père, je ne sais plus à quelle occasion, a élevé la voix envers fiston, alors que je trouvais que c'était totalement inaproprié.
J'ai juste dit calmement et en souriant "il faudrait peut-être lui dire pourquoi". Et c'est parti en live.
J'étais face à un tribunal qui m'expliquait que j'étais en train de créer une vie d'enfer à mon fils, qu'il serait incapable de vivre en société, de comprendre des règles, d'avoir des amis, d'aller à l'école, qu'il serait en échec scolaire avant d'avoir eu le temps de savoir s'il était intelligent parce que l'école le mettrait à la porte.
J'ai essayé de ne pas m'emballer.
Pas simple, mais je crois avoir réussi à ma contenir suffisamment.
Je ne voulais pas m'embarquer dans le procès de leur façon de faire.
Je ne voulais pas que ça tourne au réglement de compte.
Je voulais juste dire que pour moi, dire non, si on explique, ben je trouve ça juste plus cohérent.
Je ne voulais pas reparler coups, violence, bleus, désespoir.
Alors j'avais du mal face à eux qui me disaient que moi, petite, j'avais compris que quand on disait non, c'était non. J'avais du mal à leur dire que moi, je ne voulais pas que mon fils comprenne que non, c'est non, juste parce qu'il a peur du coup qui viendra sinon.
Mais comment leur dire ça sans prononcer les mots qui fâchent ?

J'ai juste parlé de peur. Juste dit que je ne voulais pas qu'il intègre les choses par peur. Pour eux, c'est illusoire.
Disons qu'à un moment, mon père a fini par faiblir un peu, et reconnaître qu'un enfant à qui on dit non, et qui continue malgré tout, ben qu'à part répéter, encore et encore, il n'y a pas 100 000 autres manières de faire sans violence.
Ma mère n'a pas désarmé en revanche. C'est elle qui a essayé de m'embarquer dans le passé. Je ne l'ai pas laissé faire.
C'était trop facile.
J'ai continué à répéter aussi calmement que possible que c'était ma façon de faire, qu'ils avaient totalement le droit de ne pas l'approuver, de trouver que c'était une mauvaise façon de faire, de n'être pas d'accord, mais que c'était à moi, la maman, de décider comment ce petit bout serait élevé.

Au final, cette discussion s'est terminée parce que le principal concerné, qui jouait dans une autre pièce a eu envie de faire pipi et caca.
Quand je vous dis qu'il est merveilleux ce petit homme là.

J'avais juste envie de pouvoir le serrer fort dans mes bras, et de pouvoir laisser couler mes larmes.
Mais ce n'était pas le moment.
Alors j'ai juste été m'occuper de lui, et suis revenue toujours souriante, pour débarrasser, et passer à autre chose.
Ma mère pleurait en débarrassant, j'ai même réussi à la consoler, à lui dire qu'il ne fallait pas pleurer, qu'on avait le droit de ne pas être d'accord, mais qu'il ne fallait pas pleurer pour autant, qu'elle avait quand même un chouette petit fils et que c'était bien ça l'important.
Elle a recommencé un peu avec son inquiétude pour lui, sa future incapacité à s'adapter au monde, alors je lui ai redit qu'il s'intégrait déjà très bien à la crèche, que je lui montrerai son cahier de vie en fin d 'année, que ça la rassurera totalement de voir comment tout se passe à la crèche, etc.

J'aurais juste voulu ne pas avoir à garder ça juste pour moi.
Mais disons que j'ai été un peu blessée du silence assourdissant de mon homme à mes côtés pendant toute cette loooongue discussion.
Alors je n'ai pas voulu revenir là dessus.
Ca tournait en rond dans ma tête pendant les 2h de trajet, mais on a parlé de tout autre chose.
Ca ressortira quand le recul aura apaisé mes pensées.

Et pourquoi je disais que tout ça était finalement paradoxal ?
Parce que j'ai réussi à ne pas me laisser embarquer dans mon passé. Parce que j'ai réussi à ne pas m'enflammer. Parce que j'ai réussi à ne pas me faire plus de mal.
Et surtout, surtout, parce que je suis sortie de là en me disant que malgré tout ce qu'ils avaient pu me dire, non, je ne remets absolument pas en question ce que je pense.
Je ne pense pas être parfaite, n'imaginez pas ça.
Je sais parfaitement que mon histoire fait que certaines choses ne seront jamais comme elles peuvent l'être ailleurs.
Mais je sors de là intimement convaincue que ma façon de faire n'est pas mauvaise.
Disons que je suis heureuse de n'avoir pas été ébranlée.
Oui, je sais, c'est une force majeure que de savoir se remettre en question.

Et bien moi, là, je trouve que c'est une force majeure que de n'avoir pas laissé de brèche ouverte.

J'aime ce petit être plus qu'aucun mot ne saura jamais le dire. Et je crois que ça me guide, même quand mes fantômes essayent de me désorienter.

mercredi 21 décembre 2011

Plop, flop, et autres actualités.

Plop, c'est ce qu'a dû faire mon ventre quelque part entre samedi et dimanche. Plop comme le bruit d'un truc qui double de volume d'un coup.
Oui, sans doute j'exagère, m'enfin je suis persuadée d'avoir gonflé d'un coup ce dernier week-end, et ça fait bigrement drôle, parce que je me trouvais déjà sacrément arrondie !
Y a bien mon homme qui me regarde ébahi quand je lui montre ma poche à merveille toute tendue, quelques collègues qui m'ont dit "là, tu ne peux plus le cacher !" (euh bon, en même temps, ça fait quelques mois quand même...), donc je ne dois pas être folle, ça a bien fait plop.
Ma petite chipette qui grandit là dedans semble très bien se porter, elle profite visiblement très bien des choses qu'absorbe sa future maman et présente des mensurations plutôt copieuses, mais en même temps, c'est ma fille, et c'est la soeur de son frère, alors il pouvait difficilement en être autrement.
Et moi ? Moi, je vais bien. Ca me fait presque drôle de le dire tellement j'ai morflé, surtout les deux premiers trimestres de cette grossesse.
Alors oui, je suis une baleine, une mongolfière, une baudruche, tout ce que vous voudrez, et donc, je ne suis pas prête à faire un marathon, n'empêche que je me sens revivre.
Et si l'on ajoute à ça que je suis à la maison ce matin, alors je trouve que mon bonheur est pas mal complet.

Enfin tout ça, c'est sans compter le boulot. Le flop du titre.
Je suis censée être en congé mat bien sûr, mais pas si évident, même si je m'étais jurée de les laisser se dém.... cette fois, puisque monsieur le Président avait lui-même choisi mon remplaçant (contre mon avis), et qu'il avait fait venir ce cher monsieur 2 mois avant mon départ présumé (trop génial d'vaoir quelqu'un dans les pattes tout ce temps).
Moui, mais c'est sans compter que j'avais peut-être raison de ne pas choisir celui-là. Ah, ben non, en fait, j'avais TOTALEMENT raison...
Outre le fait qu'il soit sympathique, il est juste totalement incapable de faire ce pour quoi on le paye (cher...).
Il fait plein de trucs, c'est bien, mais ce qu'on lui demande, c'est ballot, il ne sait pas faire.
En même temps, je ne peux même pas lui en vouloir, il n'a jamais prétendu savoir le faire.
Du coup, je ne peux aps compter sur lui pour me dégager l'esprit de tout ce qui n'est aps fait en mon absence, et du coup, malgré tout ce que j'avais pu me jurer, je suis incapable de me déconnecter et de ne pas y aller.
J'y vais moins, mais si je me réveille la nuit et que j'ai le malheur de mettre le doigt dans l'engrenage de ce qui ne sera pas fait, alors oui, je finis par y aller pour faire taire un peu ma conscience, provisoirement.
Ca sera différent avec un bébé dans les bras, mais en attendant, c'est comme ça que je fonctionne.

Mais hier soir, donc, première BIG réunion à laquelle mon remplaçant devait prendre vraiment ma place. Jusque là, je tenais mon rôle, il assistait pour voir, s'imprégner, tout ça.
Cette fois, c'est lui qui devait être le DG, et moi qui devais juste être là pour les éventuelles questions, l'aider, etc.
Moui.
Ben il n'est pas venu.
Je n'arrive encore pas vraiment à y croire je dois dire.
Mes collègues m'ont dit qu'il avait dit en fin de matinée qu'il allait voir le médecin en début d'après-midi, qu'il avait un petit coup de pompe.
Et uis voilà.
Sa voiture n'est plus là, on n'a pas eu de nouvelles, mais il n'est juste pas venu à la réunion.
Et alors qui va se taper le compte-rendu pendant les vacances de Noël ???
Je suis (un peu) hors de moi.
S'il a vaiment eu un grave souci, alors je retire tout ce que j'ai dit, m'enfin quand même, il pourrait prévenir, c'est la moindre des choses, non ???
On n'arrive pas à le joindre non plus.
Bon, allez, je passe là dessus, pas la peine de m'énerver.

Et sinon ? Et bien les vacances de Noël la semaine prochaine, et donc l'ambiance de Noël ces jours-ci. Les lumières dans les yeux de mon fils..... A pleurer un peu plus chaque jour.
J'ai le coeur si rempli d'amour, et si plein de larmes des chagrins qu'il devra traverser...
Je ne devrais pas y penser, je sais bien, mais j'ai si mal au coeur quand il me parle d'Elora, une stagiaire qui est venue à la crèche quelques temps pour un remplacement, et qui n'est plus là, et qu'il veut voir, et qui lui manque, et que toutes les jolies femmes brunes de la terre qu'il croise, c'est "comme Elora".
Que sa maman, quand elle n'a pas d'élastique dans les cheveux, c'est comme Elora, que sa petite soeur, il veut l'appeler Elora, et que non, Elora, elle ne vient plus à la crèche, et il a le coeur brisé.
Ma raison me dit que c'est un chagrin qui lui apprendra quelque chose.
Mon coeur se brise juste en encore plus de morceaux que le sien.
Je voudrais lui offrir son Elora sur un plateau d'argent, je me retiens de demander ses coordonnées à la crèche pour la faire venir, je sais qu'il faut que j'accepete qu'il traverse des chagrins. Je voudrais juste que ça me fasse moins mal.

Je l'aime, c'est indicible.
Je fais de mon mieux, j'espère que ça sera suffisant.
C'est juste tellement énorme ce qu'on a dans le ceur pour ces petits êtres merveilleux.
Mais avec deux, je vais juste m'évanouir d'amour.....?

mardi 20 décembre 2011

...

Que le porte parole du parti politique le plus important du pays (d'après les dernières élections en tout cas) réussisse à dire en direct à la télé qu'il soutient la grève des personnels de sécurité des aéroports qui bloquent les départs en famille pour Noël de milliers de personne, qu'il réussisse à dire qu'il leur donne raison de le faire à ce moment-là, alors là, j'ai juste l'impression que la démagogie dépasse les bornes, définitivement.

Cette campagne aura fait bien du mal, et ce n'est pas fini....

mardi 13 décembre 2011

Egalité

Parfois, je me dis que finalement, on pourrait atteindre l'égalité hommes-femmes au travail d'une façon un peu inattendue.
J'entends bien qu'une future / nouvelle maman est en congé maternité et est donc censée être indisponible pour son boulot (même si j'avoue que parfois, voir les gens quitter comme ça, ne pas se poser la moindre question pendant 4 mois ou plus, et revenir comme une fleur, ça m'horripile...), mais les papas...

Ok, ils ont leur congé paternité. Chez nous, c'est plutôt sympatique : je ne leur demande pas de prévenir dans les délais légaux, j'attends de voir quand viendra la naissance, et le nouveau papa pourra alors poser ses jours comme ça lui convient une fois que la naissance est arrivée.
C'est souple pour eux, pas vraiment facile à gérer pour moi, mais je me dis que c'est une petite concession qui peut arranger bien des couples au moment d'une naissance.

Ok, ils peuvent aussi en profiter éventuellement pour cumuler des congés annuels non encore pris.

Bon, mais dans ce cas là, quand l'absence commence à devenir si longue, j'estime qu'ils peuvent être posés un minimum à l'avance, parce qu'en s'arrangeant bien, un congé paternité + les jours légaux pour une naissance, ça peut déjà commencer à faire 3 semaines d'absence du bureau, alors si on ajoute des congés, ça commence à faire long, surtout si ça n'est aucunement planifié à l'avance.
On est quand même une petite collectivité, chaque personne représente un service, et donc quand cette personne n'est pas là, c'est tout un service qui disparaît.

Bref, je trouve que je suis déjà sympa de laisser prendre le congé paternité au moment de la naissance sans avoir à le planifier, mais alors quand du coup, un agent me reproche de ne pas le laisser y ajouter plusieurs semaines de congés QUAND CA L'ARRANGE ET SANS ME PREVENIR A L'AVANCE, ça m'énerve.


Bon, ça, c'est une chose.
Mais en plus, cet agent en question avait fait une énorme boulette en octobre. Ca avait fait l'objet d'une longue discussion pour remettre les choses en place, expliquer les conséquences de sa bêtise, et mettre en place un protocole pour que ça ne puisse pas se reproduire.

Et devinez ? Bingo, 3 semaines après, EXACTEMENT la même boulette, avec des conséquences encore plus fâcheuses cette fois, sans compter le fait que ça m'ait quelque peu ulcérée de voir que quelqu'un (qui plus est un cadre...) soit capable de faire 2 fois la même aussi stupide bêtise à si peu d'intervalle.

Pour des raisons d'emploi du temps, et comme cet agent ne travaille pas dans les mêmes locaux, je n'ai pas pu le voir avant la naissance - 2 semaines plus tard - de sa fille.

Alors quand j'ai pu enfin le voir la semaine passée, qu'après les félicitations d'usage (et le gros cadeau qui va avec...) j'ai pu lui parler un peu boulot, que je lui ai reparlé de ces deux épisodes, savez-vous comment il s'est justifié ?
"ben oui, mais y avait la naissance, tout ça, c'était difficile de penser à tout !"
Je lui ai fait remarquer que la première boulette était intervenue plus d'un mois et demi avant la naissance, la deuxième deux semaines avant et sa réponse "ben y avait tous les préparatifs, tu ne te rends pas compte, j'avais la tête ailleurs !".

Euh, si, comment dire, je me rends compte. Des fois qu'il n'ait pas remarqué, je suis une baleine enceinte de 8 mois avec un enfant de bientôt 3 ans à la maison.

M'enfin si les hommes commencent à ne plus être compétent à leur poste 2 mois avant la potentielle date de naissance de leur enfant, et qu'en plus, ils estiment pouvoir prendre à leur guise 2 mois de congés suite à cette naissance, ben au final, on arrive à quelque chose près à la durée d'absence de la maman...

Donc oui, on pourrait finalement y arriver de cette façon à l'égalité homme-femme au boulot.

Si je trouve que c'est un pas en avant ?

Hum..................................

mardi 6 décembre 2011

Défouloir

Il me semble que si j'avais une cinquantaine d'année, j'aurais carrément trop honte d'aller voir mon patron une semaine sur deux pour réclamer un truc en commençant systématiquement ses phrases par "ma femme m'a dit que....".
Ben y en a que ça ne dérange pas.
Pas du tout.
Oui, ben voilà, moi, ça me dérange, j'en ai ma claque d'entendre ça.
Alors aujourd'hui, je lui ai dit que puisque sa femme sait tout, qu'elle me fasse un courrier clair avec tout ce qu'elle veut pour lui, que ça m'évite de devoir toujours chercher les éléments pour justifier mes réponses, et qu'elle y mette également des références légales correctes à l'appui pour être sûre que ça ne soit pas la 35 000ème de ses lubies sans fondement.

Et puis aussi, dans la phrase "je ferme ma porte pour ne pas être dérangée, parce qu'il faut que je finisse un truc urgent", est-ce qu'il vous semble qu'il y a quelque chose qui ne soit pas clair ?
Parce que visiblement, ici, personne n'a bien compris.

Bref, je ne suis vraiment pas de mauvaise humeur pourtant, mais les jours où je dis que la gestion du personnel, c'est une plaie, je crois que je ne suis pas loin de la vérité....

Mais pour finir sur une note positive, alors joyeuse Saint-Nicolas :-)

mardi 22 novembre 2011

L'impossible compréhension

Il y a sûrement des cas où ça fonctionne vraiment, sans frustration et sans heurts.
Des cas choisis, pour les meilleures raisons, pas pour des raisons qu'on s'impose.


Mais il y a surtout, majoritairement, tellement majoritairement, tous ces cas imposés, ne serait-ce qu'inconsciemment.
Parce que c'est plus raisonnable, parce que c'est mieux pour les enfants, parce que c'est le rôle d'une maman, parce que la garde coûte très cher, parce que les premières années sont les plus précieuses, parce que le Papa trouve que c'est mieux comme ça, parce que, parce que, parce que...

On se donne des raisons, et elles sont tout aussi valables que n'importe quelles autres.
Le hic, c'est que bien souvent, le résultat n'est pas le même.
Quand c'est un choix raisonnable, on ne l'assume pas de la même façon qu'un choix de coeur, qu'un choix viscéral.

Rester à la maison pour élever ses enfants pendant que le conjoint travaille.

Je n'en serais pas capable.
Je n'en ai pas envie.
J'ai la chance d'avoir le choix.

Rester à la maison et les faire garder une (bonne) partie de la semaine, oui.
Rester à la maison quand ils sont à l'école, oui.
Mais à temps plein, non, ce ne serait bon ni pour moi ni pour mes enfants, ni pour mon couple.
Parce que malgré l'amour que j'ai pour ma famille, je sais très bien que je deviendrais aigrie, frustrée, et que je ne serais plus la même personne.
Et qu'alors ça ne ferait du bien qu'aux bien pensants de tous ordres qui sont si prompts à dégainer leur fameux "faire des enfants, si c'est pour les mettre à garder toute la semaine, c'est pas la peine".

Bref, voilà pour mon mode de pensée.
Mais revenons-en à toutes celles qui ont fait ce choix pour tout un tas de raisons plus raisonnables que viscérales.

Comment gérer l'incompréhension entre celui (je pars du principe que c'est la femme qui reste alors à la maison, oui, c'est sexiste, mais soyons réalistes...) qui travaille toute la journée, et rentre le soir, avec l'envie de se poser, de se reposer de sa journée de travail, et celle qui, ayant couru toute la journée entre les différentes tâches ménagères, la cuisine, les activités, le bébé qui décidément ne dort pas, le bain, les disputes, etc se réjouit que l'autre rentre pour pouvoir se poser, se reposer de sa journée, en délégant enfin une partie de ses tâches qui elles ne s'arrêtent pas quand finissent les heures de bureau.

J'ai été des deux côtés.
Et j'avais beau savoir le sentiment qu'on éprouve en étant de l'autre côté, je n'ai pas pu m'empêcher d'en vouloir à mon homme de ne pas répondre à mes attentes.

J'ai passé plus de 6 mois sans jamais quitter mon fils. Ses soucis de santé si lourds à gérer au quotidien n'ont sans doute pas aidé à la chose, mais je pleurais d'impatience en voyant l'heure tourner le soir, épuisée d'avoir passé tant d'heures à tourner en rond dans la maison ou le village, avec mon pauvre petit garçon qui pleurait et hurlait sa souffrance et son mal être.
Je ne rêvais que d'une chose, pouvoir le donner à porter à quelqu'un d'autre, ne serait-ce que pour pouvoir éponger les derniers vomis que j'avais laissés au sol ou ailleurs, fatiguée de devoir lessiver avec un poupon dans les bras.
Et je lui en ai voulu de n'avoir pas manifesté plus d'impatience à rentrer le soir.
Je lui en ai voulu d'avoir eu lui aussi envie de passer à quelque chose de plus agréable en rentrant le soir.

Depuis que je retravaille, les jeudis matins, le plus souvent, il reste à la maison avec son fils. Je les rejoins à midi, et je reste à la maison l'après-midi.
J'ai beau savoir que ce n'est pas simple de faire plein de choses avec mon crapaud dans les pattes, je ne peux m'empêcher de soupirer quand j'arrive et que rien n'est prêt pour le déjeuner.
Alors oui, c'est vrai que quand c'est moi qui reste avec mon fils, le déjeuner est prêt quand papa rentre à la maison.
Ou presque.
N'empêche que je sais que ce n'est pas simple, et pourtant, je ressens cet agacement.

Alors si en connaissant les sentiments qu'on ressent des deux côtés, on ne peut pour autant s'empêcher de s'agacer, qu'en est-il de ceux qui n'inversent quasiment jamais les rôles ?

Toutes ces mamans qui prennent ces trois années de congé parental pour rester à temps plein avec leur(s) bébé(s), parce que financièrement, c'est la solution la plus acceptable, ou parce que leur métier est si peu épanouissant que cette solution leur tend les bras, ou parce que dans leur entourage, c'est ce qu'on attend d'elles.
Peuvent-elles vraiment s'épanouir suffisamment pour ne pas s'attendre à avoir un peu d'aide de leur conjoint à leur retour du travail ?
Tous ces conjoints dont le travail n'est pas nécessairement plus épanouissant, peuvent-ils vraiment s'épanouir dans leur foyer en rentrant à la maison le soir pour se voir refiler des marmots qui braillent, des corvées ménagères ?

J'ai toujours eu le sentiment que quand on se demande si on aime encore quelqu'un, c'est qu'on ne l'aime déjà plus.
Peut-être quand même qu'il y a des situations plus difficiles qui font que mes évidences ne s'appliquent peut-être pas.

J'ai de la chance.
J'ai parfois envie d'en secouer certains qui pourraient aussi avoir le choix, le vrai, celui du coeur.
Mais tous les autres........... ?

lundi 21 novembre 2011

Vive les hormones

Non mais sans rire, je les ai assez maudites, jour après jour, pour pouvoir quand même leur rendre un hommage mérité.

S'il n'y a qu'une bonne chose à retenir (hormis le fait qu'elles soient là pour la plus extraordinaire des raisons au monde !), c'est que grâce à ces fichues hormones, je n'ai pas froid.
Bon, je ne dis pas que je n'ai JAMAIS froid, mais disons simplement qu'en général, quand il fait ces températures là, avec le chauffage de m... qu'on a au bureau, ça fait un bail que je ne suis plus qu'un glaçon ambulant, surtout au niveau des extrémités.
Et là ?
Et bien exactement comme il y a trois ans : je n'ai pas froid.
Ou alors disons que je me sens presque normale à ce niveau là, moi, la frileuse ambulante.

Voilà.
C'est tout.

jeudi 10 novembre 2011

Quel rapport ?

Ne pas rire.
L'an passé, pour Noël, quelqu'un nous a offert "le nouveau bouquin du p'tit coin".
Bon, je ne suis pas encore une lectrice assidue, la preuve, un an plus tard, je n'en suis encore qu'au 1er quart, mais voilà, parfois, le plaisir de lire une anecdote pour rentabiliser ce temps , et voilà comment j'ai appris hier matin l'origine de thanksgiving, les indiens, tout ça.

Bref.

Une longue, très longue, trop longue journée plus tard, me voilà de retour à la maison.
Et juste avant de me coucher, en descendant tout doucement dans les escaliers pour ne pas réveiller mon bonhomme et pour aller m'occuper de la lessive, je ne sais pas si ce sont les effets de mes lectures matinales, mais une bouffée de reconnaissance, à s'asseoir sur une marche et pleurer de bonheur.

Un immense merci hurlé par mes trippes.
Bon sang, merci tellement...
Quand même.
vraiment.

mardi 25 octobre 2011

Confiance, doutes, encore...

J'essaye de ne pas être mauvaise langue, m'enfin je trouve ça quand même un hasard terriblement malencontreux qu'un de mes agents ait quasi systématiquement un souci de santé qui l'oblige à rester à la maison avec ses enfants pile poil pendant les congés scolaires.

Et j'essaye aussi de ne pas maudire le médecin qui joue ce jeu-là...

mardi 11 octobre 2011

Confiance, doutes, mesquinerie et autres choses.

Une secrétaire me demande si je suis intéressée par des calendriers.
Vous savez les calendriers en carton, format A4 ou un peu plus petits.
Ceux qu'on refuse généralement aux alentours du 1er janvier dans les banques, assurances, et autres magasins divers et variés.
Je réponds que non en passant dans leur bureau, et percute une fois assise à mon bureau qu'elle me posait cette question en feuilletant un catalogue.
"Euh, rassure moi, tu ne comptes pas commander et payer des calendriers ?"
"Ben si, pourquoi ?"
"Ben parce qu'on en a toujours trop dont on ne sait que faire et qui garnissent nos poubelles, et que si c'est juste un calendrier sur papier qu'il te faut, tu peux toujours l'imprimer sur internet"
" Oui, mais ça ne sera pas au bon format, ni sur papier cartonné, et ceux qu'on reçoit gratuitement, ben c'est pareil, c'est toujours trop grand ou trop petit".

Si si.
Et quand je lui ai proposé d'en imprimer un pile poil au format qui lui convient et de le coller sur son calendrier cartonné si parfait de l'an passé, j'ai bien vu qu'elle a trouvé que j'étais mesquine.

Mais bref.



Mon homme a du mal avec notre femme de ménage, MJ.
Il faut dire que niveau repassage (qui représente quand même la moitié de sa charge de travail chez nous), elle a de sérieux problèmes (elle n'a jamais dû remarquer qu'il y a des cols sur les chemises, les polos, en tout cas, elle ne les repasse pas, et puis surtout, visiblement, les plis ne la dérange pas.).
Il faut dire aussi que le reste commence a manquer cruellement de sérieux. Le soir du jour où elle vient pour faire le ménage, il m'arrive de me demander si elle a fait autre chose que sortir l'aspirateur de l'endroit où je le range pour le mettre en plein milieu des escaliers, histoire de faire croire qu'elle a trimé sévère.

Jusque là, je prenais toujours sa défense, parce que je me disais que le peu qu'elle fait, c'est toujous ça de moins à faire, que pour certains habits, son approximation n'était pas dramatique, et que de toutes façons, je n'avais pas envie d'avoir à en chercher une autre (ça fait des années, bien avant que j'habite avec mon homme, qu'elle vient chez moi.)

Elle est en plus vraiment très gentille, n'a pas été épargnée par la vie, alors je me disais que je faisais aussi une bonne action.

Oui.
Mais...

Il y a un mois, mon chéri est rentré le soir avec des éclairs. Après nous être régalés, il restait 3/4 d'un éclair au chocolat que j'ai mis au frigo pour le lendemain.
Quand nous avons voulu le manger, il n'était plus là.
Son papier d'emballage était dans la poubelle.
Mon homme m'a demandé si je l'avais mangé, j'ai dit que non, et en rigolant, j'ai dit que ça devait être lui le matin, et que comme il fonctionne au radar le matin, il ne s'en souvenait peut-être pas.
Mouais, il n'a pas aimé.
J'ai essayé Tinamour, le chat, le saint esprit, et il s'est fâché.
C'était évidemment disproportionné, mais toujours est-il que pour lui, c'était évidemment MJ.
Pour moi, c'était juste impensable qu'elle ait été chercher dans le frigo un éclair entamé pour le manger.
Bien sûr, je lui prépare toujours ce qu'il faut pour qu'elle se fasse un café ou un thé, et je ne lui ai jamais dit qu'elle n'avait pas à aller se servir dans le frigo.
Mais pour moi, c'était juste impensable.

Bref.
L'incident était presque oublié.

Samedi, en faisant les courses, j'ai acheté à mon petit garçon un petit jouet qui était accompagné d'un paquet en plastique translucide de smarties.
Il a gardé le jouet, j'ai pris la boîte de bonbons que j'ai mise sur le plan de travail à la cuisine.
Lundi soir, après le passage de MJ, le paquet était vide.
Quand je suis partie le matin, mon homme n'était plus là, je n'ai pas touché à ce paquet, je pense que ni le chat ni le saint esprit ne l'ont fait non plus, il faut donc se rendre à l'évidence.
MJ n'a pas eu de scrupules a manger le paquet de bonbons en entier, alors qu'elle devait bien se douter que c'était à Tinamour.
Là, tout à coup, je m'en suis voulu de m'être moquée de ce que pensait mon homme...
Là, tout à coup, j'ai commencé à avoir un vrai doute sur pas mal de choses.
Comme ces paquets de magnums cet été, qui tout à coup étaient ouverts alors que nous disions l'un et l'autre n'avoir jamais goûté ce nouveau parfum.
Ces lapins en chocolat au moment de Pâques, dont je ne me souvenais plus ce que j'avais fait.
Etc.

Mais tout ça, ce sont des choses sans importance.
Sauf que du coup, je me demande forcément s'il y a d'autres choses comme ça.
Je n'aime pas ce doute en moi.

Ce matin, j'ai cherché une montre, pas pu la retrouver.
Dans le fond, je suis sûre que je vais la retrouver, n'empêche que j'ai tout de suite entendu une petite voix en moi me dire que c'était peut-être aussi MJ...

Bref, je suis déçue.
Alors je me dis que quand je vais être en congé maternité d'ici quelques temps, j'aurai un bon prétexte pour mettre fin à notre collaboration.
Je n'aurai sûrement pas le cran de lui dire que ça risque fort d'être définitif. Ni les raisons qui m'ont fait faire ce choix.
Mais voilà, je suis juste déçue.

Du coup, hier soir, j'avais aussi beaucoup moins d'indulgence pour les cols froissés.
C'est dommage tout ça.


A part ces petites choses, ça roule.
Je ne suis pas en pleine forme, mais rien d'insupportable non plus.
Tinamour lui est dans une forme incroyable. Et il est tout bonnement incroyable.
Ma fierté, mon bonheur.
Et il grandit tellement vite...

vendredi 30 septembre 2011

Unique

Je plante le décor.

Ce matin, paysage de rêve, comme à peu près tous les matins sur le chemin du travail.
Le soleil qui se lève à peine, la brume coincée dans le fond des vallées avec juste les clochers d'Eglise qui dépassent, les collines et montagnes baignées de la lumière du soleil matinal d'automne, les feuilles de vigne qui rougissent, bref, mon petit bonheur presqu'habituel.
Presque seulement.

Ce matin, il y a également des gendarmes et policiers aux carrefours, des hélicoptères dans le ciel, et les champs autour des vignes sont remplis de voiture, et le monde s'amasse dans les endroits autorisés.
En ouvrant les fenêtres, un murmure, des vrombissements de moteurs de voiture de rallye et d'hélicoptères.
En refermant, on retombe dans le silence et la contemplation du spectacle, comme un spectateur venu d'un autre monde.

Le championnat du monde des rallyes fait étape chez nous.
Il y a des voitures immatriculées d'un peu partout, des pays scandinaves, mais aussi de Belgique, d'Allemagne, du Luxembourg, des Pays Bas, et de tous les coins de la France.

Mais la route reste calme et silencieuse comme chaque autre matin.
Beau travail des organisateurs qui ont cantonné l'effervescence pour ne pas déranger "la vie".
Comment peut-on imaginer qu'un tel calme règne à quelques mètres de ce vacarme et de cette agitation que l'on verra sur nos écrans de télé ?


A 1 mn de ce spectacle, changement intégral de décor.
La Ville se prépare pour sa fête des Vendanges, qui commence ce soir, après le départ des caravanes du rallye.
Partout, les banderolles, l'odeur du moût de raisin, les petites maisonnettes en bois encore fermées et qui serviront de stands divers et variés, les routes barrées, les parkings fermés, les accès limités, et là aussi, un silence presque étrange.
Comme si tout le monde s'était donné rendez-vous au bord des routes des vignes, pour voir passer les champions de rallye.
Comme si tout le monde se reposait encore avant le grand rush de tout ce week-end.

Ce matin, j'ai l'impression de vivre dans un monde parallèle.
De faire partie du tout petit nombre des gens d'ici pour qui cette journée est une journée comme les autres.
Mais je sens cette effervescence environnante, et c'est presque ennivrant.

L'an passé, l'étape du championnat du monde avait lieu le samedi, la fête des vendanges avait donc été repoussée.
Cette année, tout se superpose, se suit, s'additionne.

C'est unique.
Je vis en dehors de tout ça, mais même pour moi, ça reste unique.

mercredi 28 septembre 2011

Qui sème le vent...

Hier matin, un coup de fil, d'un de mes vice-présidents qui m'apprenait que mon président avait été hospitalisé d'urgence, la veille au soir, suite à un malaise.

J'ai souri.
Parce que je me suis dit "cool, il ne viendra pas me faire chier aujourd'hui".

Et puis j'ai pris conscience de la méchanceté et de l'égoïsme de ma réaction, alors j'ai essayé d'être peinée et inquiète.
Je n'y arrive pas.
Il saccage toutes mes nuits, vient déranger mes journées, vient traîner son aigreur et sa mauvaise humeur dans nos couloirs pour se décharger de ce qu'il n'ose pas faire ailleurs.
Vendredi, j'ai encore eu un bel échange orageux avec lui, parce qu'il essayait de faire porter le chapeau à mes services pour une erreur faite ailleurs, là où justement il n'osera pas aller faire sa crise de calcaire.

Samedi, il a encore pris la quasi totalité de ma journée au lieu de me laisser à la maison avec ma famille.
Ce soir, je vais encore travailler jusqu'à bien 22h, parce que c'est ce qui arrange le mieux le brave homme au regard de ses multiples autres engagements.

Je ne le supporte plus, il est devenu égoïste, hypocrite, aigri, frustré.
Mauvais.

Alors ce matin, quand le même vice-président m'a appelée pour me dire que mon Président serait là aujourd'hui pour cette longue après-midi de réunions, j'ai été déçue.
Et je n'arrive même pas à me trouver méchante. Ni à me dire que ce n'est pas bien.

lundi 19 septembre 2011

Malade ou pas malade ?

Je me suis souvent interrogée sur le coût des cures thermales pour notre système de santé.
Sur leur coût, mais aussi sur leur intérêt.
Il est des cas où elles sont indéniablement nécessaires. Mais quel pourcentage ?
Et si ce n'était que le système de santé qui payait, mais c'est aussi l'employeur, puisque dans la majorité des cas, les curistes sont placés en arrêt maladie pendant leur cure.

Cette année à nouveau, deux agents vont se faire dorer la pilule au bord de la méditérrannée, continuant d'être payés, sans toucher à leurs congés annuels, et la cure est prise en charge à 100% par la Sécu.

Le 1er s'est vanté ouvertement à pas mal de monde qu'il partait pour 3 semaines de vacances et de dorlotage aux frais de la collectivité.

La 2ème, quand je l'ai informée qu'il fallait "juste" qu'elle se rende chez le médecin pour décider si la cure était prise sur ses congés ou non, m'a dit tout de suite que de toutes façons, si c'était sur ses congés persos, alors elle n'irait pas.
Pas vindicative pour deux sous, la dame, juste très gentille, très naïve, et n'hésitant pas à ajouter à celle qui l'emploie que "c'est chouette les cures annuelles, mais qu'elle veut aussi garder des congés pour aller voir sa petite fille en été"........
Vous conviendrez donc qu'elle avait assurément un besoin impérieux de ces soins.
Malgré tout, le médecin a certifié que la cure thermale était indispensable à cet agent pour pouvoir continuer à occuper par la suite son poste de travail (qu'elle quittera de toutes façons 2 mois plus tard pour partir à la retraite).

J'avoue que tout ça me laisse un goût très amer.

Je me demande comment faire pour que les médecins cessent d'octroyer sans cesse des congés de complaisance sans se soucier du coût qui pèse sur la société.
Ca fait tourner les stations thermales tout ça, ok.
Mais est-ce vraiment à nous tous de payer pour leur bon fonctionnement ?

mardi 30 août 2011

Vrac de rentrée

Il y a eu tous ces jours où j'avais envie de venir m'épancher.
Où le temps a manqué, ou alors où je me suis dit que les réactions à chaud n'étaient pas les meilleures.
Oui mais voilà, à froid, elles manquent de saveur et perdent tout leur intérêt.

J'étais donc en vacances une bonne partie de ce mois.
C'était salvateur, à tous points de vue ou presque.
La rentrée, le retour au bureau, en revanche, ça l'est tout de suite moins.

J'allais dire que c'était le temps des remises en question, mais je crois que ce temps là est quasi permanent depuis quelques années, que je manque juste de temps, de courage, de cran, (de soutien ?), pour me lancer vraiment...

Mon ventre s'arrondit. Il s'arrondit d'autant plus maintenant que je ne suis plus si malade.
Je ne réalise encore pas toujours qu'on a réussi.
J'avoue aussi avoir beaucoup pesté d'avoir été tellement malade.
En sachant pourtant que j'avais une chance que certaines n'auraient jamais.
J'en suis arrivée à trouver injuste qu'il n'y ait pas une règle simple : plus c'est difficile pour une femme d'avoir un enfant, moins elle devrait être malade pendant sa grossesse.
Egoïste, peut-être, mais je me le suis répété souvent.
J'ai détesté une copine qui se plaignait bruyamment de devoir faire attention à sa prise de poids pendant sa grossesse alors qu'elle n'avait eu qu'à arrêter la pilule pour être porteuse de vie.
Bref, j'ai eu de méchantes pensées que je ne suis pas encore assez fortes pour regretter vraiment.
Ca me passera, j'imagine.

Toujours est-il que les vacances, comme il y a trois ans, ont aidé à faire disparaître une partie de mes soucis.
J'ai toujours de fortes réactions aux odeurs, particulièrement aux bonnes odeurs, mais le quotidien est redevenu supportable.

Et je suis heureuse.
Un peu anxieuse de savoir comment je m'en sortirai avec deux enfants, un peu anxieuse de savoir quelle sera la réaction de mon petit homme d'amour quand son frère ou sa soeur sera là, anxieuse bien sûr de savoir si le nouveau petit bébé sera en bonne santé.
Mais heureuse.

Le seul truc qui coince encore, c'est donc mon incapacité à remettre les choses en question au bureau.

Je n'ai pas envie de passer ma vie à courir.
Je n'aime pas l'idée de me dire que la semaine se passe à se dépêcher le matin de préparer mon petit monde, à se dépêcher pour être à l'heure à la crèche et au bureau, à travailler, à partir à l'heure pour se dépêcher d'aller chercher Tinamour à la crèche, rentrer, et avoir une soirée chronométrée parce qu'il ne faut pas se coucher trop tard (grands et petit) pour ne pas accumuluer trop de fatigue.
Je sais bien que c'est le lot de la plupart des mamans, et que je pourrais aussi m'y faire.
Mais je n'ai pas envie.
J'ai peur que ça ruine mon moral, mon couple, ma famille et mon bonheur.

Pourquoi je ne change rien ? Parce que j'ai tellement peur de regretter, ensuite.
Parce que j'ai peur de perdre ma sacro sainte indépendance financière, peur de ce que je pourrai faire quand j'aurai à nouveau plus de temps libre parce que les enfants ont grandi, peur de savoir ce qu'il adviendrait de moi si par malheur mon couple s'effondrait, bref, je prends mon travail comme une garantie que je me suffirai toujours à moi-même.

Oui, mais pourtant, je sais que ce n'est pas la solution.
Ma réflexion de la denrière nuit, c'est que je vais essayer au moins d'avoir le courage de diminuer mon temps de travail.
Pas maintenant, mais quand je reprendrai le travail suite à mon congé maternité.
Je sais très bien que c'est un peu comme un enterrement première classe de mon avenir dans cette collectivité, parce que quoi qu'on dise, je ne pourrai pas rester un "patron" aussi efficace en étant absente 1 jour et demi sur 5.
Que d'autres prendront nécessairement le relai, que je manquerai d'informations, peu importe la qualité du système de communication que l'on mettra en place pour pallier à mon absence.
Je perdrai le fil, nécessairement, indubitablement.

Ca risque d'être difficile, parce que ça tombe très mal, en pleine réforme des collectivités qui implique de nombreux bouleversements pour nous.
Au moment de me retrouver à la tête d'une structure presque doublée, je vais prendre du recul, et laisser les rênes plus lâches à d'autres.
Mauvais calcul, mais je n'ai pas choisi.

Tout ça me permettra malgré tout de continuer à autofinancer ma vie, tout en ayant davantage de temps.
Et égoïstement, c'est aussi pour moi que je veux du temps.
Parce que je crois que c'est LA condition pour que tout le reste tourne dans notre vie de famille.
Et que c'est bien là le plus important.
Ca me laissera aussi du temps pour voir si je peux continuer de cette façon, si c'est tenable au bureau, et sinon, j'aviserai... Peut-être qu'être moins fatiguée me donnera plus de courage ?

J'ai besoin que mon fils soit heureux. Et si tout va bien, en janvier, je pourrai écrire que j'ai besoin que mes enfants soient heureux.
Je ne peux pas leur garantir un droit au bonheur, mais je veux me dire que j'ai fait ce que je pouvais, à mon niveau.
Il m'offre tellement ce petit bout d'homme....

Je me demande s'il existe une façon d'expliquer l'amour qu'on peut ressentir pour son enfant.


lundi 25 juillet 2011

A midi, je suis allée chercher une pizza.
Pendant que j'attendais mon petit carton fumant, j'ai jeté un oeil aux publicités qui ornaient le comptoir.
Parmi elles, une pub pour une nouvelle onglerie, qui mettait en avant son tarif imbattable pour une "american french".
Alors non, j'avoue, je n'y connais rien en manucure.
M'enfin il me semble juste que.... bon....
Bref.
Voilà.

mercredi 20 juillet 2011

Comment dire....

Mon fils a deux ans (presque deux ans et demi, mais il n'en est pas encore à compter, ouf !).
Et donc comme tout bon petit garçon de son âge, si on l'écoutait, il ne mangerait que des pâtes, des frites, des gateaux et du cocolat.
Des biberons aussi.
Au moment du repas, il y a donc des mots qu'il vaut mieux éviter s'il n'y a pas pensé tout seul.

Hier soir, j'étais en train de préparer gentiment un petit repas aussi équilibré que possible avec mon petit crapaud à côté qui faisait le pitre.
Mon homme entre joyeusement dans la cuisine et me lance "tu lui fais quoi, des pâtes ?" ............

Zen, je suis zen........

mardi 19 juillet 2011

Température

Ce matin, il fait 12 degrés.
On est d'accord, c'est pas bien chaud pour une fin de mois de juillet.
M'enfin en hiver, par 12 degrés, les gens sortent avec un manteau et une écharpe.
Ce matin, je n'ai croisé que des gens en T-shirt, chemise à manche courte, robe d'été.

J'ai l'air bête avec mon pantalon, mon gilet, mon foulard.

Ca me fait penser à ma grand-mère qui refusait d'enlever une épaisseur en avril, même par 30 degrés, sous prétexte qu' "en avril, ne te découvre pas d'un fil", mais qui en été, sortait en petite robe l'égère même quand il faisait bien frisquet.

C'est moi ou c'est juste pas logique ?

mercredi 13 juillet 2011

Cauchemar

Ce matin, un peu avant l'heure de me lever, j'étais empêtrée dans un cauchemar terrible.
J'étais à la plage avec mon fils et un groupe d'amis, et je voulais prendre des photos du magnifique coucher de soleil alors j'ai confié la surveillance de mon crapaud à mes amis pour les 2 mn dont j'avais besoin.
Quand je suis revenue, une des filles du groupe n'était plus là, et mon fils non plus.
Elle l'avait enlevé.
Disparu mon amour.
J'ai retrouvé la fille en question, qui m'a regardé pleine de mépris et d'ironie et m'a lancé "vas-y, épuise-toi à le chercher maintenant, il a déjà changé d'aspect physique et il est bien bien loin".

Je passe tous les détails de ce cauchemar.
J'ai été réveillée, sans bien sûr avoir eu le temps de retrouver la prunelle de mes yeux.

Je ne saurais décrire l'état de désespoir dans lequel j'ai été plongée.
J'avais beau être réveillée, savoir qu'il était juste là, endormi, tranquille, j'avais juste envie de me débattre et de hurler.
Le malaise ne me quitte pas.
Je n'ai fait qu'entrevoir dans mon sommeil le calvaire d'une maman à qui on enlève son enfant. Et déjà j'ai eu envie de mourir, pour ne pas supporter cette torture plus longtemps.

Comment peut-on survivre à une telle chose...?
Tant qu'on a un petit espoir, on doit s'y raccrocher, ne serait-ce que pour être là, pour lui, au cas où. Mais quand c'est terminé, comment peut-on continuer à vivre ?

jeudi 23 juin 2011

L'école

Je suis un peu agacée ces derniers temps, parce que nombre de mamans de l'âge de mon fils apprennent que les classes de petite section de maternelles de ma ville sont déjà complètes, et que donc, non, leurs enfants ne seront pas pris à l'école à 2 ans et demi (voire encore largement moins pour certaines demandes).
Alors on a à faire face à toutes sortes de critiques, que c'est inadmissible, inconcevable, etc.
Ca m'exaspère.
Très très vite.
Je réponds invariablement que l'école n'est absolument pas obligatoire avant le primaire, et que donc c'est déjà une chance qu'il existe les classes maternelles, parce que sinon, il faudrait, comme dans de nombreux autres pays, des jardins d'enfants qui sont payants, l'école étant gratuite.

Mais non, l'école maternelle est considérée comme un droit.
Je peux l'admettre quand l'enfant est dans l'année d'âge concernée, mais quand il ne l'est pas, ça m'échappe complètement.
Bientôt, ces mêmes parents tenteront de mettre leurs enfants à l'école à 1 an et demi, parce que c'est moins cher et que ça les débarrasse ?

Ce qui m'agace le plus, c'est que dans ces mamans qui se plaignent, il y en a un nombre tout sauf insignifiant qui sont à la maison en congé parental et touchent chaque mois de l'argent de l'état pour rester à la maison et s'occuper de leurs enfants.
Je sais que je vais en horripiler un bon nombre, mais si c'était moi qui décidait, les familles qui mettent leurs enfants à l'école avant l'âge ne toucheraient plus cette aide.
Je prends un exemple dans ma famille : la maman est à la maison, touche un congé parental, mais le jour du deuxième anniversaire de son deuxième garçon, elle le met à l'école.
Au début, elle le récupère le midi pour le déjeuner, mais comme elle constate que son grand est malheureux de voir qu'elle ne le récupère pas lui, au lieu de prendre les deux avec elle, elle décide de laisser les deux, toute la journée.
A deux ans.
L'école n'est pas faite pour ça.
Au final, bien sûr, l'enfant fera 4 ans de maternelle.
Aux frais de l'état. Et en complément, la maman touche toujours son congé parental, aux frais de l'état.
Si encore ils étaient à plaindre, allez, soit.
Mais ils sont loin de l'être, alors ça m'énerve.

Et s'ils étaient moins nombreux dans ce cas, mais dans certaines régions de France, c'est plus de la moitié des enfants qui sont scolarisés avant l'âge.
Quand il s'agit de préserver une classe, allez, soit, mais quand c'est juste parce que c'est comme ça, parce que c'est plus simple, parce que c'est moins cher, parce que c'est plus arrangeant, alors non.

Si l'on ajoute à ça que j'ai appris récemment qu'une maman, enceinte de son deuxième enfant, mais dont le compagnon a eu une fille avec une autre femme, dont il n'a pas la garde, est considérée comme enceinte de son troisième enfant et bénéficie donc du régime des mamans de plus de deux enfants..........

M'enfin bref.

jeudi 16 juin 2011

Piégée

Exceptionnellement, nous avons pris le fils d'un de nos employés comme stagiaire, pour 6 semaines.

La maman du stagiaire en question est M., une de mes secrétaires, celle qui me fait tourner en bourrique, notamment par son incapacité à arriver à l'heure.
Si encore elle s'en excusait, mais non, c'est limite si je ne suis pas la méchante quand je lui fais la remarque.
Bref.
Jusque là, la seule justification qu'elle avait réussi à avancer, c'est que ce sont ses enfants qui lui font perdre un temps précieux.
Qu'elle n'ait alors qu'à se lever et les lever plus tôt ne lui a jamais effleuré l'esprit, mais soit.
Depuis l'an passé, son fils n'est plus à la maison.
Pas la moindre amélioration.

Mais surtout, donc, depuis deux semaines, son fils est en stage chez nous.
Quand il vient avec sa mère, il est très en retard.
Quand il vient seul, il est à l'heure.

Elle pourra donc difficilement continuer à dire que ce sont ses enfants qui la retardent...
La génétique ne fait pas que des misères :-)

jeudi 26 mai 2011

Ne pas chercher à comprendre

Je suis un peu frustrée.

Déjà, parce que j'ai passé quelques années à essayer de prouver que non, toutes les relations de pouvoir ne sont pas nécessairement pourries, et que parfois, j'ai bien du mal encore à en trouver qui soient encore vraiment saines et dénuées d'arrières pensées.

Et puis là, dans le courrier, un compte rendu d'une commission sur l'aménagement numérique, dont j'apprends qu'elle est présidée par..... mon Président.

Les bras m'en tombent.

Celui là même qui fustige les réseaux sociaux, le monde virtuel, l'évolution inquiétante de la société depuis l'avènement d'internet, et j'en passe.

Alors ça ne change rien, un Président reste un Président, et ce n'est pas parce que c'est lui qui préside que le résultat sera mauvais, m'enfin quand même, qu'est-ce qu'il fait là...??

Parce qu'il se rend compte que non, ça ne sera pas si facile de laisser tomber en 2014, et que s'il veut toujours être dans la course, un petit truc bien moderne comme ça, ça fera bien sur le CV ?

Mouais, j'ai du mal là.

vendredi 6 mai 2011

Traces

Des traces du passé là où je n'aurais même pas eu l'idée de les chercher.
Ce matin, j'ai emmené Tinamour à la crèche. Il était tout fier avec son petit sac contenant un petit cadeau pour un de ses copains qui a eu son anniversaire récemment.
Et puis dans son casier, une enveloppe. D'un autre petit copain.

Une invitation à une fête d'anniversaire.
Je n'ai ouvert l'enveloppe que dans la voiture, et quelle chance.
Je me suis transformée en fontaine.
Et ça fait bientôt une heure, une heure que je n'arrive pas à sécher mes larmes.
Je suis au bureau, je me cache de mes collègues.
Leur dire quoi sinon : oui, je pleure, parce que mon fils est invité à un anniversaire ?

Même moi je ne me souvenais plus.
Et dans ma voiture, à l'arrêt, sur le parking, des milliers de souvenirs. Des milliers.
Je n'en reviens pas.
Oh oui la mémoire fait des choses incroyables. Certains tiroirs, dont on ignorait jusqu'à l'existence et qui s'ouvrent au moment le plus inattendu.

Et tout à coup, ce rappel douloureux de tous ces sentiments qui me vrillaient le coeur de petite fille (puis de plus grande...), quand je voyais les autres enfants aller chez les uns, les autres, faire la fête, offrir et recevoir des cadeaux, des bonbons, faire des jeux, se déguiser, se maquiller.
S'amuser.

Ce sentiment d'être là comme un cheveu sur la soupe le lendemain de ces grandes fêtes, quand tout le monde se rappelait comme la journée avait été fantastique.

Quand je sais qu'un tiroir est dangereux, je fais ce qu'il faut pour n'avoir pas besoin de l'ouvrir, ou alors, je prends toutes les précautions qui s'imposent avant de l'approcher.
Ce tiroir-là, j'avais oublié qu'il existait.
Combien y en a t-il encore comme ça ?

Je me sens tellement bête de pleurer, alors que je suis si heureuse pour mon fils, qui ira, lui, à cet anniversaire, dussé-je pour ça renoncer à une réunion où ma présence est censée être indispensable.
Mais je vois devant moi cette petite fille avec ses jolies couettes, et j'ai juste le coeur qui me fait un mal de chien.

mercredi 4 mai 2011

Message personnel et indiscret

Mona, c'est fini les news de par chez toi ? :-(

mercredi 27 avril 2011

Fucking perfect

Ca fait un peu ado qui s'identifie à son idole, mais allez, j'ai bien le droit aussi de retourner un peu en arrière.
J'ai pleuré devant ce clip.
Oui, j'ai la larme facile, mais là, j'avais tellement l'impression que.... enfin vous voyez quoi...

mercredi 13 avril 2011

2012

Ca ne sera donc pas pour 2011.
Mais allez, 2012, c'est joli aussi...

Et surtout, ne pas penser que j'ai toujours dit que 13, ça portait bonheur.

mardi 12 avril 2011

Meuble

Illustration de ce que peut devenir un truc anodin par chez nous.
Le WE dernier, mes parents devaient venir nous rendre visite pour fêter l'anniversaire de mon père avec mon ti prince d'amour, mais aussi et surtout parce que je vais aller rendre visite à mon frère à l'autre bout de la France et que ma mère avait des choses à nous confier pour lui.

Depuis quelques temps, mon homme cherche un meuble / bureau qui puisse lui convenir pour son coin travail / musique, histoire de ranger quelque part tout ce qui traîne à portée de charmantes petites mains trop curieuses... Il l'a trouvé ce meuble. Mais il n'était en stock que dans la ville de mes parents.
Comme il m'arrive de croire que j'ai une famille normale, j'ai donc pris le téléphone et demandé à mes parents s'ils voulaient bien aller chercher le-dit meuble avant de venir dimanche. Ma mère accepte avec force sourires et gentillesse.
Je n'avais pas prévu le cataclysme que tout ça allait pouvoir provoquer.
Mon père pouvait aller le chercher le vendredi matin, il avait déjà des engagements l'après-midi. Sauf que ma mère attendait une livraison de courses le matin.
Mon père n'a donc pas eu le droit d'y aller. J'essaye encore de trouver le rapport.

Mon père a donc dû annuler sa participation à une réunion importante pour aller chercher le fameux bureau vendredi après-midi. Ma mère a ensuite voulu qu'il le déballe, alors même que le gars du magasin lui avait dit que s'il y avait le moindre souci, ça pouvait également être vu avec le magasin de chez nous.
Et misère de misère, une toute petite griffure sur l'arrière du plateau du dessus.
Drame.
La faute de mon père évidemment. Le pire des nuls, un con fini, avec qui elle avait honte d'être, qu'elle allait le foutre dehors, qu'il était hors de question qu'ils viennent du coup, etc.
Alors samedi matin, mon père a prétexté devoir aller au garage regonfler les pneus de la voiture pour repasser au magasin et redemander comment faire si nous voulions changer le plateau, histoire d'être bien sûr que nous pouvions tout régler de notre côté.
Et m'a appelée pour me redire tout ça, en me demandant de dire devant maman que ça ne nous dérangeait pas. Je précise tout ça à mon homme, roi des gaffeurs.

Finalement, ils sont venus. Quand on a déballé le meuble, qu'on a vu la griffure en question, on s'est vraiment demandé comment un tout petit truc de ce genre avait pu occasionner toute cette histoire.

J'ai eu de la peine en voyant les yeux de mon père.
Je ne comprends pas pourquoi il est toujours là. Ca m'arrange, mais je ne comprends quand même pas.
Peut-être justement parce que ça m'arrange ?

mercredi 6 avril 2011

Le mail que je n'ai jamais osé envoyer

J'ai comme l'impression que mon problème de sommeil ne va pas saméliorer tout de suite.
Les dernières études sur les effets du Distilbène (et des autres traitements équivalents) viennent de faire apparaître des conséquences sur la génération +2. Mouais.
Entre autres effets du DES, juste comme ça, au hasard : les problèmes de fertilité, les fausses couches précoces, les malformations génitales.
Au hasard bien sûr.

Ma mère a fait de "nombreuses" fausses couches avant d'avoir mon frère et moi. Elle était donc une patiente de choix pour l'administration de ce traitement.
Il y a trois ans, j'avais commencé un mail à mon Papa, ne voulant pas affronter ma mère sur ce sujet, sachant que de toutes façons sa réaction serait telle que je n'aurais pas de réponse.
Et puis j'ai fini par tomber enceinte, et c'était resté dans le dossier caché de ma messagerie. Rangé dans un tiroir invisible.
Et puis mon fils est né.
Au bout de quelques mois, il fallait bien se rendre à l'évidence, il avait une malformation à sa pauvre petite kikounette.
Alors j'ai exhumé ce mail, et je l'ai complété, avec plus de précisions, puisqu'entretemps, je m'étais renseignée sur les endroits où l'on était susceptible de pêcher les informations concernant les traitements prescrits.
Je n'ai jamais osé appuyer sur "envoyer". Peur de faire du mal, de remuer des souvenirs douloureux, de susciter des questions chez mon Papa auxquelles je ne suis peut-être pas prête à répondre, etc.
Et aujourd'hui, cette nouvelle conclusion d'étude qui me tord le coeur. Rien de neuf pour moi puisque mon fils est déjà cette 2ème génération atteinte, mais je me demande jusqu'où ça ira. A quel point tout cela est responsable de mes soucis à moi. Des soucis de mon fils, ma chair, mon amour.
J'ai besoin de savoir, mais je ne veux pas me mettre un nouveau poids sur les épaules. J'ai besoin de savoir, parce que je me dis que si un jour je finis par être à nouveau enceinte, alors il faudrait le savoir pour en tenir compte lors du suivi de grossesse. Je voudrais le savoir, mais sans toucher mes parents. Je voudrais qu'on ait le droit de savoir ce qui nous touche. Je voudrais tellement que mon fils n'ait pas de souci. Ni ses enfants.

J'ai déjà un tel contentieux avec les professions médicales... Voilà que j'ai mal au coeur.

Répéter

J'ai toujours été d'accord pour dire que la répétition des choses était la meilleure pédagogie. M'enfin quand il s'agit d'adultes, que j'ai déjà répété les choses plusieurs fois, qu'à chaque fois, on me répond un "ah oui, c'est vrai, désolée", j'en ai juste ras le bol. Juste l'impression d'une absence totale de conscience professionnelle. Et ça me fatigue. Pas s'étonner après si on a tellement de mal à déléguer...

mardi 5 avril 2011

Fierté sans borne

A la crèche de mon petit garçon, il y a une adorable petite blondinette qui s'avère aussi avoir un caractère plus que bien trempé. Quand elle n'est pas contente ou pas d'accord, on ne peut pas l'ignorer. Elle hurle, pleure, se débat, tape, une véritable petite furie. Adorable, mais furie quand même. J'avais déjà assisté à une scène faite à sa maman récemment, et hier soir, quand je suis allée chercher mon Tinamour, c'était reparti. Petite puce voulait garder ses lunettes, sa maman lui avait gentiment demandé de les laisser à la crèche, et ça avait déclenché les hostilités. Elle doit en avoir ras le bol la maman, j'imagine bien. Pour autant, sa technique d'hier soir me laissait dubitative : elle menaçait sa fille de lui donner une fessée devant tout le monde. B on, je n'aime déjà pas les fessées, alors forcément, ça ne me plaisait déjà pas. Mais cette façon de dire que d'habitude, c'est en privé, mais que là, l'humiliation serait publique, je sais que je suis sensible sur le sujet, mais je toruve ça juste tellement stupide... Mais bref, passons sur ce débat qui ne peut pas en être un pour moi, la question étant réglée d'avance (Hum, oui, je suis obtue...!) J'ai terminé de mettre les chaussures à mon crapaud, et je lui ai glissé à l'oreille que sa copine avait un gros chagrin, qu'elle était très en colère, et qu'il fallait lui faire un bisou. Il a été plein d'enthousiasme se jeter sur la jolie petite fille, lui a fait un bisou magique et un câlin. Je ne suis pas assez naïve pour croire que c'est la solution miracle, mais en l'occurrence, ça l'a été hier soir. Non seulement la colère et les larmes se sont arrêtées, mais en plus, la fillette s'est comportée comme si rien n'avait jamais eu lieu : elle a posé ses lunettes et continué de s'habiller. Vous n'imaginez pas la taille de mon coeur à ce moment là (et encore maintenant, il faut bien le dire !). Je ne comprends encore pas pourquoi je ne me suis pas envolée tellement j'étais gonflée de bonheur, de joie et d'une fierté immense, illimitée, infinie. Et cette certitude que l'amour et la tendresse peuvent tellement changer les choses....

Re grrrr

Pas ma mère cette fois, mais une collègue. Un peu toujours la même d'ailleurs. Ce matin, je dois presque me justifier de lui demander................... de bien vouloir être exceptionnellement à l'heure vendredi matin !!!!!!!!!!!!!!!!!!! Un comble... Et cette fois, j'avoue, je ne suis pas retournée dans mon bureau sans broncher. Peut-être que ça aura le mérite d'avoir fait comprendre certaines choses puisqu'elle ne comprend rien autrement. J'ai baissé sa prime, j'ai baissé sa note en lui enlevant un point sur le chapitre ponctualité, je lui fait remarquer systématiquement son retard. Ca ne marche pas. Alors je vais jouer au petit chef, tant pis. Prenons ça comme une nouvelle expérience...

mercredi 30 mars 2011

Grrrrr

S'il y a un truc que je ne supporte plus (ok, un des milliers...) chez ma mère, c'est bien celui-là : quand il arrive un truc horrible à quelqu'un de son entourage, elle le raconte presque avec délectation, comme si elle était contente d'avoir un truc incroyable à raconter.... Là en l'occurrence, elle m'appelle au boulot (si !), pour me raconter avec une excitation mal (pas ?) dissimulée que la belle-mère (59 ans) d'une copine (que je ne connais pas) a fait un infarctus et qu'ils doivent décider s'ils la débranchent. Je comprends qu'il était de la plus haute importance qu'elle m'appelle au bureau pour ça...

mardi 29 mars 2011

Oh...

Je peux comprendre qu'on se sépare d'un enfant parce qu'on ne peut raisonnablement pas lui assurer un avenir, pour tout un tas de raisons plus ou moins valables. Matérielles, psychiques, physiques. Mais ça...!!!!!!!!!!! Il y a tellement de façons d'abandonner un enfant en lui laissant une chance, aussi infime soit-elle. Mais là...? Bon, mais bref, un ange a veillé sur ce petit. Mais quelle horreur, quand même.

vendredi 25 mars 2011

23

Il fait 23°C ??!!!??!

Veux sortir.

Hum

Je me noie dans les urgences au bureau.

Une secrétaire vient me voir, me demande si elle peut me déranger, que c'est urgent, que c'est pour le conseil dont les invitations doivent partir aujourd'hui.
Je sors donc de mes chiffres, sachant que j'aurai probablement perdu le fil et qu'il faudra donc que je revienne en arrière, et je l'écoute.

"La note pour le conseil du 31.03, c'est bien le document qui s'appelle "note 31.03" dans le dossier "conseil 31.03" ?


..............................................................................................................................................................

mercredi 23 mars 2011

Patience et sourire

On m'a déjà dit plusieurs fois que mon sourire pouvait être pénible.
Parce qu'il peut être frustrant de voir quelqu'un toujours sourire quand on n'en fait pas autant.
Je ne m'étais pas formalisée, je réponds toujours - en mon for intérieur - que c'est une question d'état d'esprit, que c'est aussi très pratique, et que les autres n'ont qu'à en faire autant ou ne pas regarder mon visage si ça les dérange.

Voilà que je m'interroge sur ma patience.
Peut-on être excessivement patient, et la patience de l'un peut-elle être vecteur de stress chez l'autre ?
Je me souviens de moi, beaucoup plus jeune, et de mon agacement face à un de mes amis que je trouvais excessivement zen, à tel point que parfois, son calme me rendait folle.
Je ne me suis jamais représentée comme un modèle de calme. Loin de là.
Peut-être néanmoins qu'on peut ne pas être calme tout en étant d'une (trop ?) grande patience.

Bon, bref, je me pose des questions métaphysiques, mais dont les réponses ne sont pas d'une importance capitale.

Sur ce, je retourne à mon boulot qui tendrait presque à me faire perdre patience...

lundi 21 mars 2011

Journaleux

Ca fait quelques temps que je peste contre les médias qui font la pluie et le beau temps dans notre monde.
Parce qu'il devient de plus en plus difficile de trouver une source d'information qui ne fasse pas dans le sensationnel, le dramatique, etc.

Jusque récemment, mes nuits d'insomnie était intelligemment meublées par BFM TV.
Et puis j'ai trouvé qu'insidieusement, il y avait de plus en plus de publicité sur cette chaîne.
Jusqu'à en devenir insupportable.
Ceci étant couplé à une information qui commençait à verser dans le sensationnel, comme tellement trop souvent ailleurs.

Avec la catastrophe qui a touché le Japon il y a 10 jours, le summum de l'insupportable a été atteint.
Je ne minimise pas les drames en cours dans l'archipel, bien au contraire.

Ce que je trouve inadmissible, c'est que pendant 4-5 jours, il n'y avait plus moyen d'apprendre quoique ce soit sur ce qui se passe dans le reste du monde.

Un peu comme la Côte d'Ivoire. Rien que ça, pendant un temps décidé par les médias.

Le temps qu'ils estiment suffisant avant que le spectateur ne se lasse.

Oui, bien sûr, c'est la loi de l'offre et de la demande.
Mais je pensais naïvement que quelques sources resteraient à l'écart de ce genre de mécanismes commerciaux écoeurants.

Disparue la Côte d'Ivoire.
Quoiqu'elle commence à réapparaître.
Parce que disparu aussi le Japon, ou presque.
Faut dire qu'il y a la Libye maintenant, et que le spectateur aime les bombardements.
Quand il risquera de se lasser, j'imagine qu'il y aura bien autre chose pour prendre le relais.

Là où je veux en venir, c'est que tout ça a eu un impact qui me met hors de moi.

Marine.............

J'étais déjà écoeurée de l'accueil médiatique réservé à cet espèce de machine haineuse mais désormais dissimulée derrière les traits d'une femme.
Pas la plus sexy ni la plus féminine, certes, mais bien éloignée néanmoins de l'aspect caricatural de son père qui finalement faisait souvent plus de mal que de bien à sa cause.

Retransmission en direct de son discours fleuve d'investiture en tant que présidente du FN, temps d'antenne jamais vu à chacune de ses apparitions.
A vomir.
Que l'on ne la censure pas au nom de la démocratie, soit.
Qu'on lui donne une visibilité dont elle-même n'aurait pas osé rêver, ça me met juste dans une colère noire.

A se demander si les journalmistes n'ont pas tous été soudoyés pour faire le jeu des extrêmes.
Parce qu'au final, ça renvoie la gauche et la droite "traditionnelles" dans des batailles qui leur font du mal pendant que Marine se frotte les mains et exulte en direct.
En direct. Et chaque jour.

Et puis le Japon.
Alors les médias ont complètement occulté les élections qui allaient avoir lieu le dimanche 20 mars.
Complètement.
Alors les gens ne se sont pas déplacés.
Ou si peu.
Sauf bien sûr les alliés de Marine.

Oui, les gens ne sont pas censés ignorer les élections à venir.
Mais ne nous voilons pas la face, dans un contexte où les citoyens "lambda" (rien de péjoratif là-dedans, je ne trouve pas de terme moins porteur de jugement) ne comprennent plus trop qui fait quoi dans le mille-feuilles administratif de notre pays, ne pas donner le minimum d'informations pour que les choses prennent un peu de sens, c'est presque criminel.

Inexistantes les élections.
Jusqu'à hier soir, quand ô, mais que se passe-t-il, Marine est partout, partout ?
PARTOUT.

Ce matin, j'avais juste envie de pleurer. Parce que c'est presque comme si tous ces journaleux étaient heureux d'avoir de nouveau un truc ultra croustillant à se mettre sous la dent.
Oui, oui, comme ils nous le disaient dans les sondages pour les présidentielles (de l'année prochaine bon sang !), Marine est là.
Héhé, c'est que ça va faire vendre tout ça.

A vomir.

vendredi 18 mars 2011

Bon

Figurez-vous que j'ai réfléchi.
Si !

Me suis demandé pourquoi moi spontanément je trouvais que ce que je décrivais dans le précédent billet, ce n'était "rien" ou qu'en tout cas ça ne valait pas toutes ces histoires dramatiques, et pourquoi globalement mon avis n'était pas partagé.

Je précise d'abord qu'étant passée par bien pire niveau trahison, on ne peut pas dire que je dise ça sans savoir de quoi je parle.
Chacun réagit à l'aune de sa propre expérience.
Si dans le passé, un baiser a été le déclencheur de bien pire, alors oui, on peut se dire que "juste" un baiser, c'est pire que "juste" un baiser.
Si on est avec une personne qui prône la fidélité comme LA valeur sans laquelle rien n'est possible, alors oui, si cette personne va embrasser quelqu'un d'autre, on peut se dire que c'est plus qu'un sacré couac.
Ou qu'en tout cas ce baiser-là veut dire beaucoup plus.

Je continue néanmoins de croire que dans la majorité des cas, ça n'a pas l'importance qu'on peut lui donner.
Je sais qu'il se peut que demain, pour une raison ou une autre, mon homme embrasse une autre femme.
Pourtant il est la fidélité incarnée.
Je sais que ça me fera mal, mais je sais que ça ne remettra pas en cause notre amour, ni ce que l'on est l'un pour l'autre.
Je trouve que c'est être presque naïf que de croire qu'on peut vivre une vie d'amour avec une seule personne sans que ni l'un ni l'autre n'aille voir, au moins une fois, comment est l'herbe dans le jardin du voisin.

Mais que pour autant, chaque entaille dans le contrat ne veut pas forcément dire la même chose, ni même dire quelque chose.

On va me rétorquer que si mon homme va embrasser une autre, alors c'est qu'il y a quelque chose qui ne va pas entre nous.
Ben non, pas nécessairement.
Il est des circonstances, des conditions, qui font qu'on peut se sentir très proche et très attiré par quelqu'un, et qui pour autant ne veulent pas dire qu'on ne veut plus de ce qu'on a déjà par ailleurs.

Mon homme va souvent au resto avec une amie à lui.
Je sais qu'ils s'entendent bien, qu'ils ont plein de choses à se raconter professionnellement, etc.
Et je me dis : si je trouve qu'embrasser quelqu'un est dramatique, alors je devrais aussi trouver que passer du bon temps au resto avec une autre que moi, ça l'est tout autant.

S'il l'embrasse une fois à l'issue de l'un de ces repas, oui, ça va m'énerver.
Et oui, je serai vigilante et essayerai de comprendre si ça veut dire quelque chose de plus lourd de conséquences ou non.
Et sûrement que je voudrai discuter avec lui pour savoir ce que ça signifie pour lui.
Quoiqu'il me dise, je serai nécessairement plus méfiante.

Tout ça, je suis d'accord.

Mais de là à se dire détruite ?
Non, alors là, c'est du côté de la personne trompée qu'il y a un souci à régler.
Un baiser peut vouloir dire beaucoup de choses. Alors se trouver détruite sans savoir ce qu'il y a derrière ce baiser, je me dis qu'il y a quelque chose qui ne va pas.

Dire qu'on ne veut même pas savoir, que ça ne devait pas être et que le fait que ça soit arrivé suffit à dire qu'il n'y aura plus de confiance, je trouve ça démesuré.

De toutes façons, ne nous voilons pas la face.
Si ce baiser veut dire bien plus, alors l'histoire ira où elle doit aller.
Et si ce n'est qu'un baiser, quelle idée saugrenue de tout détruire...?

J'ai passé quelques années de ma vie à haïr puissamment tous les "fauteurs". Ma mère trompait mon père, je la détestais pour ça, pour ce que ça induisait pour moi à l'école, pour mon père, etc.
J'ai donc voué au diable même les baisers furtifs.
Mais il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.

Chaque situation est différente.

Il serait trop bête de jeter aux orties une belle histoire (et une famille !!!) sans savoir si ça en vaut la peine.



Et puis en dehors de toutes ces considérations, je crois aussi que ma réaction est liée à la personne à qui cette histoire est arrivée.
Je suis avare de confidences.
Il est même une époque où je ne disais jamais rien à personne.
Par la force des choses, cette amie a néanmoins été sur mon chemin à un très mauvais moment de mon existence.
Pas par choix, ni de son côté ni du mien.
Juste que comme elle habitait en dessous de chez moi, elle a assisté à quelque chose à quoi elle n'aurait pas dû assister, et alors ce jour-là, j'ai laissé sortir de moi quelques paroles qui m'ont fait du bien, je lui ai dit un peu de ce qui se passait dans ma vie.
Un peu seulement parce que j'avais quand même l'idée de son incapacité à appréhender plus que ce que je ne lui disais.

Ce jour-là (et les suivants), elle avait presque justifié le comportement de l'autre.
J'exagère.
Elle ne l'a pas blâmé en tout cas.
Elle m'a dit "ben oui, mais puisque tu l'as dans la peau...".
C'est la dernière fois que je me suis confiée à elle.
Depuis, on se voit quand même beaucoup, je l'aime beaucoup, j'aime sa façon d'élever ses enfants, mais je ne lui livre plus mes sentiments.
Et elle ne me pose pas de questions.
Comme si elle avait peur d'avoir à nouveau affaire à quelque chose de trop lourd pour elle.
Je ne lui en veux pas, je me suis simplement toujours dit qu'elle avait de la chance de n'avoir jamais rien eu de difficile à gérer.
Une autre de nos amies m'avait dit un jour "j'espère qu'il ne lui arrivera jamais rien, parce qu'elle est du genre à se noyer dans un verre d'eau.".
Je n'irai pas jusque là, mais disons qu'il y a quinze jours, après une semaine de triturage de cerveau pour savoir comment l'aider, tout ça m'est revenu en mémoire.

Tout ça et tout le reste.

Et j'ai eu l'impression que c'était un peu une amitié à sens unique.
Alors peut-être que j'ai été excédée un peu vite.
Je ne l'ai pas laissée voir cette lassitude.
Je suis là, je l'écoute.

Mais je ne peux m'empêcher de me rappeler sa réaction ce fameux jour.
Quand je me dis qu'elle fait toutes ces histoires pour un baiser, alors que son mari lui a dit que c'était un moment d'égarement, qu'il le regrettait de toute son âme, que ça lui avait remis les idées en place pour un sacré bout de temps, alors que pour 100 000 fois pire, elle m'avait juste dit que "puisque je l'avais dans la peau", il n'y avait rien à faire....?

Je ne suis peut-être juste pas la personne à qui elle devrait confier tout ça.
Il s'avère pourtant que c'est moi qui suis là.
Je continuerai de l'être, mais j'ai quand même un petit goût amer.

lundi 14 mars 2011

Empathie, indulgence, et exutoire.

J'ai toujours été très (trop ?) empathique.
Ou disons qu'en apprenant quelque chose, j'ai toujours eu du mal à prendre assez de recul tout de suite, et à ne pas ressentir, au moins en partie, ce que ressentent ceux qui me racontent leur peine.
Dur pour moi de ne pas pleurer quand je fais face à des larmes.

Mais après, je réfléchis, je pense.
Je vois bien sûr les choses au travers de mon kaléïdoscope d'émotions et d'expériences toutes personnelles.
Et alors parfois, là où j'avais juste envie de serrer dans mes bras et dire "tout ira bien", et bien j'ai juste envie de secouer et de crier "mais tu n'as rien de mieux à faire que t'apitoyer pour des bêtises ?"

Et je perds mon indulgence.
Même que des fois je me choque presque moi-même.
Entendons-nous bien : ces mots que j'ai envie de dire, je ne les dis pas, je les pense juste très fort.
Je sais aussi que je m'apitoie tranquillement sur mon sort ici en y trouvant un exutoire pour les moments où ça ne va pas aussi bien que je voudrais.
Mais de là à aller enquiquiner les autres.....
Ici, c'est facile : ceux qui ne veulent pas lire ne lisent pas, alors je me fais du bien en écrivant et ne fais de mal à personne.

Je comprends aussi que quand un truc nous tombe sur le coin de la figure, en parler fait un bien fou.

Ce que je ne comprends pas ou peut-être plus justement ce que je n'admets pas, c'est quand on s'éternise dans ses lamentations, qu'on se complaît dans sa longue plainte et qu'on fait comme si c'était la fin du monde.
Je trouve que ça manque d'intelligence, de bon sens, mais aussi et surtout de fierté.

J'ai eu l'exemple ces derniers jours d'une amie qui a appris une incartade de son mari.
Le mari en question a embrassé une de ses copines un jour où ils se sont croisés lors d'un événement extérieur, ils se sont retrouvés au resto, mais n'ont finalement pas été plus loin.
Alors oui, la copine en question avait une confiance aveugle en son mari, confiance qui est donc nécessairement mise plus qu'à mal, d'autant qu'elle a appris la chose par inadvertance et non de la bouche du fauteur.
Oui, c'est normal qu'elle s'interroge et cherche à savoir si c'est vrai qu'ils n'ont pas été plus loin.
Et normal aussi que les premiers jours, elle se soit sentie dévastée (quoi que déjà là, j'avais le vague sentiment qu'elle en faisait déjà un peu trop...)

Je l'ai consolée, j'ai écouté son chagrin et quand elle a eu séché ses larmes (ou un peu en tout cas, une semaine plus tard...), je lui ai dit qu'elle avait échappé à bien pire, que vraisemblablement, si ça n'avait pas été plus loin, c'est qu'il avait percuté à temps que ça n'en valait pas la peine, qu'au final, ça lui avait peut-être même servi d'électrochoc et avait renforcé ses sentiments pour celle qui partage sa vie quotidienne.
Elle ne comprend pas pourquoi il ne le lui a pas dit.
C'est de bonne guerre qu'elle le lui reproche, mais bon, avec un peu de jugeotte, la question n'a même pas besoin d'être posée...
Au final, ça change quoi qu'elle le sache ?
C'est bien l'honnêteté, mais ça a quand même aussi parfois ses limites.
Dire quelque chose qui n'a pas de conséquences juste pour dire qu'on a été honnête, je trouve ça limite faible, dans le genre "je te le dis pour me déculpabiliser, à toi de gérer maintenant...".

Elle ne dort plus et ne mange plus.
J'essaye de me raisonner, de me dire que vraisemblablement, si mon histoire amoureuse n'était pas la même, et que je n'avais jamais eu à faire face à la moindre tromperie, je réagirais peut-être tout aussi violemment.
N'empêche que là, j'en viens presque à souhaiter qu'elle ne m'appelle plus, parce que j'ai juste envie de lui dire qu'à force de réagir comme ça, elle va effectivement finir par détruire ce qu'elle a.
Elle dit qu'elle reste pour les enfants.
Elle fait dans le dramatique : "Comment je vais faire pour vivre avec ça ?"
Ok, elle aurait tort aussi de simplifier la tâche de son homme qui après tout n'a qu'à s'en prendre à lui-même.
M'enfin quand même...
Faut-il n'avoir jamais eu le moindre problème dans sa vie pour réagir comme ça à "ça" ?!??

lundi 7 mars 2011

Calme

Il fallait sûrement que je passe par une petite crise pour trouver que tout va mieux.
J'ai quelques petits soucis par ailleurs qu'il va falloir que je m'efforce de régler d'une façon ou d'une autre, mais ma vie de famille va bien.
La preuve ?
Je ne me réjouis pas du départ au ski de mon homme jeudi.
Je suis contente qu'il y aille et profite d'un chouette moment avec un ami, mais je ne me réjouis pas d'être sans lui.
C'est plutôt bon signe.
Et ça me fait tellement chaud au coeur.
Pourvu que ça dure comme dirait l'autre...

J'ai passé une semaine à la maison avec Tinamour qui avait la varicelle.
Depuis qu'il a commencé à aller à la crèche, en septembre 2009, c'est la première fois que je passe tant de temps avec lui.
Et j'ai beaucoup aimé.
Je n'ai pas envie que ma vie se "limite" à ça, mais je suis heureuse d'avoir aimé ce petit interlude.

J'ai aussi pris conscience qu'à force d'avoir peur d'être fatiguée, je limitais pas mal de choses. Inconsciemment parfois.
J'ai remis les choses au point dans mon cerveau en intégrant que c'est fini les nuits hâchées par mon pitchounet.
Ou qu'en tout cas elles sont bien meilleures à défaut d'être parfaites.
Et que je suis donc à même d'encaisser quelques accrocs à mon sacro saint sommeil.
Ca aide aussi à gérer les choses plus sereinement.
J'ai même réussi à ne pas me fâcher contre mon homme qui a fait sonner son réveil à 6h dimanche matin, le seul jour où j'aurais pu dormir un peu...

Donc oui, cette partie là de ma vie a retrouvé son calme.
Et comme c'est le pilier de ma vie, disons que c'est plus qu'appréciable.

vendredi 25 février 2011

Finalement...

Finalement, ben ça va.
Je me sens presque bête d'écrire ça, mais vraiment, ça va.
Une bonne discussion mercredi soir. Non, un monologue en fait. Ou presque.
En douceur. Mais avec suffisamment de lassitude dans la voix pour qu'il comprenne (au moins sur le coup), que ce n'était pas juste une crise de calcaire passagère.
Il a reconnu son mal être, son sentiment d'être toujours en train de courir après tout un tas de choses. Reconnu aussi qu'en réalité, il ne faisait rien pour arranger les choses.
Mais aussi qu'il se prenait la tête pour des choses sans importance.

Je lui ai dit toujours aussi calmement qu'en l'état actuel des choses, il était incapable de supporter la présence d'un deuxième enfant dans la maison.
Mais que si je renonçais à un autre enfant pour lui, je lui en voudrais tellement que je ne donnais pas cher de notre peau.
A quoi il a répondu que lui non plus ne voulait pas renoncer à un autre enfant, qu'il le voulait plus que tout au monde.
Mouais...
Alors je crois que sur cet aspect là au moins on ne va rien changer aux plans initiaux.
Quitte à louer un appart pas trop loin pour qu'il puisse me laisser respirer tranquillement sans lui dans les pattes s'il n'arrive pas à régler son problème de stress.

Depuis, à chaque réaction exagérée de sa part, je vois bien que sans que je ne dise ni fasse quoi que ce soit, il s'en rend compte, et me jette un coup d'oeil éloquent.
C'est un début.
Qui n'est peut-être rien d'autre qu'un début, mais je prends.
Quant à moi, lui avoir dit tout ça m'a fait beaucoup de bien.
Un peu comme si j'avais remis les compteurs.....pas à zéro, non, mais disons, à 20 ou 30 sur une échelle de 100.
Alors j'ai passé un chouette jeudi après midi avec mon fils et lui.
Parce que j'étais zen dans ma tête.
Et presque sereine.

Ca fait du bien.

mercredi 23 février 2011

Pas si simple

Pas du tout.
En à peine une heure hier, j'ai déjà bien cru que ma belle sérénité allait voler en éclat.
Parce qu'en à peine une heure, il avait déjà :
- pesté parce qu'à l'aéroport, Tinamour voulait jouer dans le petit hélicoptère alors qu'il avait déjà payé le parking et qu'on n'avait que 5 mn pour valider le ticket en sortie,
- jeté un oeil aux rayures (presqu'invisibles) de la voiture, juste pour constater que ça le stressait toujours autant,
- parlé de mon chat (qu'il déteste et qu'il voudrait bien voir disparaître de la surfance de la terre)
- trouvé plein de choses à dire sur ma façon de conduire (j'avoue que je fais souvent plusieurs choses en même temps, genre, quand mon fils hurle que son doudou est tombé et que son père ne trouve pas utile d'entendre ça, je le lui tends pour épargner une crise de nerfs de son père...)
- exhibé fièrement devant son fils (qui ADORE les chips) un paquet de chips norvégiennes en lui expliquant deux secondes après que non, il ne pouvait pas en manger (ou comment provoquer une crise de nerfs chez un enfant de 2 ans en une seule leçon...)
- trouvé que son fils faisait trop de bruit
- montré plusieurs fois son estomac pour dire que son fils le stresse et lui donne des aigreurs d'estomac,
- dit plusieurs fois qu'il fallait qu'il reprenne ses anti acides maintenant qu'il était rentré à la maison,
- et le reste je ne sais plus.


En fait, je crois que j'avais juste oublié en quelques jours à quel point il est négatif et stressant.
J'ai gardé malgré tout mon calme, en me rappelant toutes mes bonnes résolutions.

En fait, c'était une surprise qu'on lui faisait d'aller le chercher à l'aéroport.
C'était la copine du copain de voyage de mon homme qui devait aller les chercher.
Sauf qu'elle n'était pas là.
Ils sont arrivés à 16h50.
Elle a fini par se libérer de son boulot un peu avant 19h.
Heureusement que j'étais là.
Mais il n'y a que moi pour m'être fait cette réflexion.

Mais comme c'était mon choix et ma décision d'être là, je me suis abstenue de tout commentaire et me suis même reproché d'y avoir pensé.

Bref, tout ce petit monde a mangé à la maison quand la copine retardataire nous a rejoint.
Quand ils sont partis, on a encore papoté un peu, et puis il a regardé ses mails, alors je suis allée me coucher, et me suis endormie avant qu'il ne me rejoigne au lit.

Et ce matin......
Ce matin, j'ai compris une chose supplémentaire.
De taille.
Ce n'est pas moi le souci.
J'ai cru longtemps (jusqu'à ce matin en fait) que ma fatigue et mon manque de temps me stressaient et me rendaient vulnérable, susceptible et parfois même agressive (dans certaines limites, puisque j'ai toujours une telle peur de l'image de ma mère que je me limite toute seule très très - trop - vite...).

Je me trompais complètement.
Enfin peut-être que ça a joué dans certaines circonstances, peut-être que ça a altéré ma capacité à tout endurer sans broncher.
Mais clairement, le problème n'est pas là.
Pas du tout.
C'est mon homme qui a un souci.
Juste pas un petit.
Ce matin, il a dû sortir de la salle de bain quand j'ai changé mon fils tellement il stressait.
Il ne supporte rien. Un enfant, ça a envie de jouer. C'est légitime.
Légitime aussi qu'il n'ait pas envie d'arrêter spontanément de jouer juste parce que son papa lui dit que c'est l'heure de s'habiller pour aller à la crèche.
Je ne dis pas qu'il faut le laisser jouer.
Juste qu'il ne faut pas devenir fou s'il râle ce petit.
Mais voilà, mon homme est devenu fou.
Alors il est sorti pour ne pas exploser.

Et puis les incapables qui font les travaux dans notre salle de bain sont arrivés.
Ce qui lui a rappelé à quel point ça le stressait aussi cette histoire.
Alors le petit déjeuner d'anniversaire de mon fils a été gâché par son père qui ne pouvait s'empêcher de ressasser son énervement contre ces bons à rien.
Là aussi je suis restée calme. J'ai allumé les bougies de mon fils, joué avec lui à les souffler, les enlever, les remettre, les rallumer, etc.
Mais je commençais à me sentir envahie d'une immense vague de peine.
Et puis à la fin de notre petit déjeuner, c'est moi qui suis allée voir les ouvriers pour faire le point sur tout ce qui n'allait toujours pas.
Avec mon fils dans les bras.
Qu'est-ce que je disais hier ? Ah oui, que ça ne me dérangeait de m'occuper de tout toute seule.
Je confirme.
Mais alors si je m'occupe de tout toute seule, pourquoi est-ce que c'est mon homme qui peste une fois que j'ai fini de tout régler ?

J'ai fait un magnifique gateau rigolo à mon fils hier.
Le mercredi, on covoiture. Normalement, c'est LE jour où mon homme se charge de déposer son fils à la crèche après m'avoir larguée devant mon bureau.
Mais je me suis abstenue de le lui demander, vu qu'on était déjà en retard, qu'il y avait le gateau à déposer en plus, que sa patience était déjà largement entamée, etc.
Donc c'est moi qui conduisais.
Il fallait alors que lui s'occupe de tenir le gateau.
Mais il voulait le mettre dans le coffre.
Comme ça, sur le plateau.
J'ai dit que je ne voulais pas, que je voulais qu'il le prenne sur ses genoux, il n'était pas content.
Il a posé le gateau sur le toit de la voiture le temps de faire autre chose, et m'a dit, sarcastique "tu le tiens, il pourrait glisser".
Je n'ai pas compris tout de suite, j'ai donc répondu innocemment que non, il m'avait l'air d'être posé bien droit, et il m'a lancé, plein d'ironie "oh ben tu sais, il a déjà failli glisser du coffre, alors on ne sait jamais".
Je n'ai rien dit, je ne savais même pas quoi répondre.

Une fois installés, je lui ai demandé si ça allait (gentiment, encore...), il m'a répondu (sans ironie cette fois) que c'était à moi qu'il fallait le demander.
J'ai répondu, gentiment, toujours, que je me rendais compte que moi j'allais bien, que c'était lui qui n'allait pas très bien.
Il a répondu qu'il était d'accord.
Et puis on est passé à autre chose, comme si de rien n'était.

Et quand je l'ai déposé, il a "oublié" de me dire au revoir et de dire au revoir à son fils.

J'ai fait la maman modèle jusqu'à la crèche.
Mais j'avais les larmes coincées dans la gorge.

Soyons positifs, je ne ressens plus de colère.
Et j'ai ciblé le problème.

Reste à savoir quoi faire.
Je vais discuter avec lui. Je suis sûre qu'il a réellement compris qu'il avait un souci de stress.
Il n'était pas comme ça avant.
S'il ne supporte pas que notre enfant soit un enfant, on est mal barrés.
Je n'ai même pas osé lui dire que j'avais mes règles.
Parce qu'il va être déçu, mais que je vais avoir envie de lui dire que je réfléchis de plus en plus à laisser tomber mon traitement.

Parce que je ne sais pas si on survivrait à un deuxième petit miracle.
Parce qu'il n'y a peut-être que moi qui sache à quel point ce petit garçon est un miracle de notre vie.
Mais suis-je capable de renoncer ?

Ok, je ne suis pas sortie de l'auberge. Vraiment pas.

mardi 22 février 2011

Le temps de penser.

Ca me fait vraiment du bien la solitude, j'ai retrouvé le temps de penser.
De faire des choses qui me font du bien aussi.
Bref, mon coeur et ma tête se portent beaucoup mieux.

Et je suis vraiment heureuse d'avoir pu réfléchir tranquillement à tout ce qui me tracassait tellement et me maintenait dans une colère sourde mais omniprésente.

Ces quelques jours seule avec mon fils m'ont fait prendre conscience de plein de choses.
Pour commencer, j'ai pris conscience que m'occuper de tout toute seule ne me pose pas le moindre souci. Que je le fais même avec plaisir.
Bien sûr, j'ai pris un peu plus de temps, ce qui joue aussi là dedans.
N'empêche que j'en suis arrivée à la conclusion que quand mon homme est là, ce n'est pas le fait de devoir tout faire qui me met en colère, mais le fait de me dire qu'il devrait en faire plus.
Ce qui ne revient pas au même du tout.

On parle beaucoup des conséquences de siècles d'éducation machiste sur la psychologie féminine.
On ne parle jamais des conséquences de la pensée féministe sur l'entente d'un couple.
Parce qu'au final, je me rends compte que si je ressens cette colère, c'est à force d'entendre les autres me dire que je ne devrais pas me laisser faire.
Et bien non, je ne me laisse pas faire. Je fais comme ça me plaît.
Il y a bien sûr des soucis, le principal étant mon manque de temps.
Alors j'ai réfléchi à de nouveaux petits aménagements dans mon organisation personnelle.
Parce que si un jour par semaine, je rentre chez moi à la pause de midi, je crois bien que ça changera beaucoup de choses.
Et ça me donnera une respiration sans homme et sans enfant, tranquille, chez moi.

Je crois que j'ai choisi mon homme en sachant qui il est.
J'ai choisi de faire un enfant avec lui en sachant tout ça.
C'est en cours de route, à force de me répéter certaines choses pas forcément justes, que j'ai perdu de vue tout ça.
Que j'ai commencé à lui en vouloir et à être en colère.

Je ne dis pas qu'il est parfait, je sais qu'il ne fait rien, ou presque, je sais qu'il est distrait, qu'il est dans son petit monde. Qu'il stresse pour des broutilles et ne réagit pas pour des trucs importants.
Qu'il fait peser sur mes épaules le poids de ses soucis. Sans jamais me décharger des miens.

Mais la vraie raison de ma colère, ce n'est pas lui.
Je suis frustrée par le manque de temps.
Et si je suis vraiment honnête, ce n'est pas mon homme qui pourra changer grand chose à ça, mais moi seule.
Je voudrais pouvoir me débarrasser de ce truc qui reste là, juste coincé entre mon coeur et mon estomac et qui voudrait sortir d'un bond à la moindre contrariété.

J'imagine qu'avoir pu réfléchir à tout ça est un premier pas important.
Ca ne résout pas tout.

Mais j'espère ne pas me tromper en me disant que ça va adoucir un peu mon quotidien.

dimanche 20 février 2011

Dimanche

Oui, on est dimanche, et je ne sais pas encore trop ce que je vais écrire ici, alors voilà. Dimanche.

J'ai passé un chouette samedi. Même si j'ai été piégée par ma belle soeur et que j'ai donc été dîner chez elle.
Mon Tinamour était si heureux de les voir, elle et ses enfants, que je ne regrette pas le moins du monde.
Aujourd'hui, peut-être que mes parents viennent.
Peut-être seulement parce que ma mère est tombée dans les escaliers et a une méchante entorse.
Je lui ai suggéré de rester tranquillement à se reposer chez elle, d'autant que jeudi, ils partent à l'autre bout de la France voir ma toute nouvelle nièce, mais elle n'est pas encore décidée.
Ca m'agace un peu de ne pas savoir, m'enfin pas plus que ça.

Tinamour est heureux. Il est un peu malade, mais heureux.
Il n'y a rien de plus extraordinaire que de voir le bonheur dans ses yeux.
Rien.

Mon homme.
Ca nous fait effectivement du bien qu'il soit un peu absent.
Mercredi soir, et jeudi, j'étais dans une telle rage que je me suis abstenue de venir vider mon sac ici, ce qui m'aurait probablement fait un peu de bien quand même, mais parfois, ça fait quand même peur de lire sa propre colère.
Parce que mercredi, il n'y avait que moi qui avait pensé à notre "dernière" soirée avant son départ.
Il est à peine rentré pour voir son fils avant qu'il ne soit couché.
J'en aurais pleuré de tristesse pour mon Tinamour.
Qui s'en fiche sûrement, mais quand même. Ca m'a fait tellement de peine de voir qu'il n'avait pas intégré dans son fichu emploi du temps de passer un peu de temps avec son fils avant de partir.
Mais c'est sûrement parce que je réagis en fonction de moi, et que moi je crèverais de partir comme ça.

Il s'en fichait aussi de "notre" soirée, puisqu'au final, il n'a fait que préparer ses affaires, régler les trucs de boulot qu'il n'avait bien sûr pas réussi à faire avant, etc.
On s'est donc couchés très tard (parce qu'évidemment, pas moyen de dormir quand il s'agite comme ça...) et levés très tôt jeudi matin.
Il s'est rendu compte qu'il avait oublié la monnaie de là-bas. Pas grave, il pouvait tirer des sous et changer en arrivant.
Ah ben oui, mais il avait aussi oublié de demander au banquier d'enlever la limite de retrait.
Alors je lui ai donné ma CB pour doubler ses chances.
Ils sont partis très en retard.
Se sont étonnés de n'avoir pas le temps de prendre un bon petit déjeuner tranquillement à l'aéroport.

Il n'a pas été jeter un oeil à son fils. Pas dit un mot à son sujet avant de partir.
Je lui avais demandé de m'envoyer un sms pour me dire que tout était bon, qu'ils n'avaient pas raté l'avion.
Oublié bien sûr.

Alors j'étais enragée.
Contre moi aussi, parce que quand j'ai refermé la porte de la maison après son départ, j'ai pleuré de tristesse qu'il soit parti.
Alors aux larmes de tristesse se sont mêlées des larmes de colère.
Et puis mon petit bonhome s'est manifesté, alors j'ai essuyé tout ça et je suis allée le chercher.

Au fur et à mesure du temps qui passe, le calme me retrouve, même si je sais que tout reste juste là, sous la peau.
Mais cette petite parenthèse me fait du bien.
Parce que quand mon fils me demande de regarder les vidéos de son Papa, alors j'oublie tout ce qui me rend folle et je regarde cet homme que j'aime.

J'ai juste un peu peur que ma colère soit juste enfouie. Et qu'il ne faille pas grand chose pour aller la repêcher.

On verra.
En attendant, je vais profiter de mon dimanche avec mon fils.

vendredi 18 février 2011

PDBDM

Abréviation communément utilisée ici dans ma maison pour..... Pour des gros mots.

J'ai les nerfs à fleur de peau, on l'aura compris.
Mais quand je donne rdv à quelqu'un chez moi, à 16h, en précisant qu'à 17h45, je repars chercher mon fils, je m'attends à ce que la personne en question soit là à 16h ou qu'au moins elle me dise si elle ne peut pas.

Mais voilà, à 16h35, elle finit par m'appeler pour me dire qu'elle part de son boulot. Et sera donc là d'ici une demi-heure, si la route n'est pas trop encombrée.
Je ne suis pas zen. Je fais comme si, mais je bous.
Je lui ai quand même rappelé que du coup, on aurait à peine le temps de boire un café.
"Ah, pourquoi ?"
Ben parce que je vais chercher mon fils à 18h !
"Ah, mais je croyais qu'il était à la maison avec toi cet après-midi !".

Oh, je sais que je m'énerve pour pas grand chose, mais bon sang, j'aurais fait autre chose de mon après-midi moi si j'avais su.
Punaise, mon temps libre est plus que précieux, alors oui, là, je suis fâchée.
Agacée, je lui ai dit.
Mais punaise !!!!!!!! (voir là une série de têtes de mort et autres choses du même genre)

C'est décidé, si j'ai la chance de ne pas avoir à faire la garde malade lundi après-midi et mardi, je ne fais rien d'autre qu'être avec moi dans la journée.
J'en ai marre des autres.