lundi 29 novembre 2010

Bonheur d'hiver


Il y a deux semaines, on se promenait le week-end, en chemise, il faisait 21-22 degrés.
Le week-end dernier, les températures étaient bien négatives, ça commençait à sentir l'hiver, quelques jours à peine après ces températures quasi estivales.
Et maintenant, ce que j'attends chaque année avec tant d'impatience est arrivé, pile quand il fallait. Un beau manteau de neige bien épais.
Et mon coeur qui fait des bonds. Parfois tellement que je n'arrive plus à parler correctement tellement ça me transporte.

Alors cette année, les trajets en voiture sous la neige avec en fond sonore les chants de Noël pour mon petit bonhomme.... Pfff, y a pas de mots.

Ah, et puis hier, on a fait un joli "papin Noël" :-)))

jeudi 25 novembre 2010

Réflexion toute personnelle

Je pense qu'il faudrait faire des tests de stabilité mentale à tout(e) conjoint(e) de musicien avant de l'autoriser à s'engager plus avant.

Particulièrement quand le musicien en question est multi-instrumentiste, et que parmi ces instruments, il y a le violon.

Mais sinon, je l'aime.

mercredi 24 novembre 2010

Ouch

Une photo des trois stars lors du tournage du 1er Harry Potter...






Punaise, ils ont grandi, et moi j'ai pris un sacré coup de vieux en voyant cette photo...

mardi 23 novembre 2010

Petit constat sans importance

Quand mes secrétaires sont agitées - en positif ou en négatif - elles se mettent à parler en alsacien.

Ca va faire 10 ans que je travaille avec elles, et je n'avais jamais fait le rapprochement.

Bravo !

L'orage est passé

J'apprends tellement de tout ça.
Si seulement je retenais mieux les leçons...
Pour ne pas me laisser avoir la prochaine fois. Ne pas laisser le cercle vicieux de la colère s'emparer de moi.

Cette nuit, je me suis réveillée en me demandant pourquoi je m'étais mise dans un état pareil.
Comme chaque fois avant.
J'essaye de me comprendre. J'ai parfois cette impression que c'est une crise de jalousie.
Et que la nuit qui passe me resitue dans mon propre contexte et me permets de relativiser, à nouveau.
J'observe aussi les divers mécanismes de compensation.
Je mesure ma chance de pouvoir à ce point compenser avec ma carte de crédit.
Et j'ai ri toute seule sous la douche ce matin en constatant que j'étais à nouveau en train de réattribuer et réorganiser mentalement les pièces du 1er étage de la maison.
J'ai ri de bon coeur de me sentir si prévisible.
J'ai ri de moi-même et ça m'a fait du bien.

Ca n'enlève rien à la difficulté et la douleur du deuil de certains rêves, d'une certaine représentation de l'avenir.
Mais ça aide à repartir.

Et je comprends chaque jour davantage que j'ai surtout besoin de temps.
A moi de prendre mon courage à deux mains....

lundi 22 novembre 2010

Encore

Un jour, promis, j'arrêterai de m'excuser de ne venir ici que quand je suis gonflée de peine, de ras-le-bol, de colère, bref, de négatif.
Un jour aussi, j'arrêterai de m'en vouloir de me plaindre alors que j'ai dans le fond tellement de chance.

Mais là, j'ai vraiment envie / besoin de me plaindre et de m'épancher. Et de faire un peu comme si j'étais la plus malheureuse du monde, alors même que je sais bien que....

M'enfin bref.

Je passe mon temps à me convaincre que tout est bien comme c'est déjà. Que j'ai un fils merveilleux, que j'ai déjà autour de moi tout ce qui suffit amplement à mon bonheur.
Je me convaincs si bien qu'il m'arrive même de me demander si dans le fond, j'ai tant envie que ça d'un autre enfant.
C'est dire le travail d'autopersuasion permanent auquel je me livre.
Je me dis qu'on retrouve progressivement un semblant de vie en dehors de notre merveilleux bonhomme, que je n'ai peut-être plus la force de repasser par là où je suis passée, qu'un enfant, c'est non seulement déjà merveilleux, mais qu'en plus, ça peut être génial une famille à trois.
Je modèle les plans de la maison différemment, j'invente de nouvelles utilités aux pièces vides, et je finis par trouver ça vraiment chouette. Vraiment. Sincèrement.

Et puis il y a les jours où je me dis que je me passerais volontiers des prises de sang et autres examens plus ou moins intrusifs, du thermomètre dans le derrière le matin au réveil avant même d'avoir le temps de me demander quel jour on est, des rendez-vous médicaux à répétition, de l'attente de l'enveloppe contenant les résultats, des déceptions, de la tristesse dans les yeux de l'autre, de tous ces événements quasi quotidiens qui finissent nécessairement par peser sur mon moral, mais aussi sur ma vie de couple.
Les jours où je me dis que je voudrais être libérée de tout ça.
Ne faire l'amour que pour faire l'amour. Que quand on en a envie. Et plus jamais quand il faut, alors qu'on sait pertinemment que le "quand il faut" ne mènera nulle part, mais que je ne peux m'empêcher de croire quand même que peut-être....
Parce que je ne serais pas la première qui aurait une surprise.
Parce que je suis incapable de m'enlever du cerveau cette possibilité.

Je remarque qu'insidieusement, tout ça est devenu une partie intégrante de ce que je suis, de ma vie de chaque instant, que c'est toujours sous-jacent.
Sous-jacent quand je programme nos sorties, nos week-ends, sous jacent quand je modèle mon emploi du temps, les gardes complémentaires de mon fils.
Sous jacent aussi dans mon moral, parce que je deviens irritée et irritable quand la nature déjoue mes plans, et que mon emploi ne coïncide plus avec ce que j'avais justement recherché.
Je ne supporte plus quoique ce soit qui puisse me fatiguer quand c'est la période propice, parce que je me dis que je gâche mes chances.
Sauf que je me dis que je me gâche la vie à raisonner comme ça. Et qu'à force de me dire ça, je gâche mon sommeil, et on repart dans un cercle vicieux pas bien agréable.

Mais tout ça, j'arrive malgré tout tant bien que mal à le laisser dans un coin de mon crâne la plupart du temps.
Mais c'est plus fort que moi, ça ressort puissance 100 000 quand j'apprends les grossesses inattendues.
J'ai eu un mal atroce en août, quand j'apprenais devant mon ordinateur, le jour où mes règles revenaient après ma fausse couche, la grossesse d'une copine qui n'essayait même pas d'avoir un bébé.
J'avais beau me raisonner, je n'y arrivais pas.
J'ai été infecte ce jour-là. Rien ne passait, rien ne pouvait me sortir de l'espèce de rage qui me tenaillait. Rage, c'est le mot.

Et puis c'est passé.
Il y a eu d'autres moments. Moins forts cependant.

Et puis le week-end dernier, quand nous étions chez mes beaux-parents, ma belle mère, parlant du cousin de mon homme et de sa femme, qui viennent dîner le soir de Noël " ah et puis elle est encore enceinte celle-là".
Mes yeux ont spontanément rejoint ceux de mon amoureux.
Et j'ai vu passer dans son regard la même chose qui passait dans les miens.
Et quand on a été seuls, ce qu'il m'a dit a confirmé ce sentiment.
Bon sang, ils ne s'aiment pas, lui passe son temps à déprimer pour des raisons lambdas, elle est infecte avec lui et ses parents, et elle est enceinte ?
Et je vais devoir assister à ça le soir de Noël ???
Sans compter que j'ai déjà fait mes calculs : à Noël, je ne boirai pas d'alcool. Par pure bêtise puisque j'ai bien compris que mon corps ne sait plus faire ce qu'il faut pour que je puisse faire un bébé.
Mais toujours la même chose, je me dis que si jamais..... Alors quand arrive le moment qui est entre ce qui pourrait ressembler à une ovulation et les prochaines règles, je ne bois pas la moindre goutte d'alcool. Pour ne pas hypothéquer quelque chose qui ne peut pas exister.
Suis-je donc stupide, ridicule et pathétique...

Et ce matin. Une amie virtuelle. Qui a appris ce week-end qu'elle était enceinte alors qu'elle non plus ne le cherchait pas. Ils songeaient bien à un autre bébé, mais n'avaient pas encore commencé à "essayer".

J'ai beau essayer, j'ai beau me rappeler tous mes beaux discours intérieurs, juste là, ça ne fonctionne plus.
J'ai juste envie d'aller m'enfermer chez moi, dans les bras de mon amoureux, et d'oublier. De ne plus rien entendre.
De ne plus rien attendre.
De pleurer. De m'exiler du monde avec ma petite famille.

C'est ridicule, ce n'est pas dramatique, je sais.
Mais juste là, moi, ça me rend tellement..... tellement.... Je ne sais même plus.

J'en ai marre, voilà.

mardi 2 novembre 2010

A.

Ce matin, je venais au bureau la tête pleine de ce que je voulais venir vous raconter, me disant que pour une fois, ce n'était ni des coups de gueule, ni du ras-le-bol, ni de la fatigue. Pour une fois vous n'auriez pas été mon exutoire, juste l'endroit où raconter de jolies choses.
Je me disais que j'oubliais de venir raconter les jolies choses.
Peut-être parce que les jolies choses, c'est tellement plus facile de les partager avec notre entourage.
Alors que les choses moins jolies, je n'arrive à les dire qu'ici.

Et puis je rentre dans mon bureau, je passe dans le bureau des secrétaires pour les saluer, et devant leur tête, je sors un idiot : " ben alors, c'est quoi ces têtes d'enterrement ?".
Et je vois les larmes dans les yeux de C., l'hésitation dans ceux de N.
Puis les mots "A. est décédée".

A., c'est l'épouse bien aimée de mon adjoint JM.
Mon adjoint de bientôt 60 ans, son épouse d'un peu plus de 50.
Un couple comme on n'en voit pas assez : rencontre en 1976, et n'ont cessé de s'aimer dpeuis.
Ils se regardaient encore avec tellement d'amour, de tendresse, de complicité.
Ils riaient. Se soutenaient dans les épreuves, comme la perte de leurs parents, récemment.
Ils étaient beaux à voir.

Cet été, en revenant de vacances, je fais un peu le tour de tout le monde pour savoir comment ils vont.
Comme j'étais partie en vacances quand JM. avait entamé les siennes, je lui ai demandé si c'était bien.
Il me propose d'en reparler plus tard.
Puis quelques temps plus tard, il vient dans mon bureau, et m'explique qu'ils ont dû annuler leurs vacances, parce qu'ils ont découvert que sa femme avait un cancer, déjà largement avancé, qu'elle a déjà commencé les chimios, radiothérapies, etc.
Il n'allait bien sûr pas bien mon JM. en m'annonçant ça.
Et puis le temps suivait son cours, les bonnes nouvelles redonnaient un peu d'espoir.
Puis un virus il y a deux semaines, qui attaque le faible corps de A. de plein fouet.

Quelques longues journées d'hôpital, puis le retour à la maison. Il n'y a pas une semaine.
Mais voilà, dimanche, elle est partie.

Partie.
Mon Dieu, JM......
Je ne sais même pas quels mots te dire. Juste que tu saches qu'on est là, toujours.