mercredi 31 mars 2010

Marée montante

Ca va mieux.
Je n'exulte pas, mais ça va mieux. J'ai de nouveau un sourire dans le coeur.

Notre discussion de l'autre jour porte quand même ses fruits. Je ne me fais pas d'illusions sur la durée de la chose, mais c'est toujours ça de pris.
J'arrive à la crèche à l'heure le matin, sans avoir dû courir comme une folle, et déjà rien que ça, c'est trop cool.
Lundi soir, il a aussi annulé son truc de musique, sans que je ne lui demande quoique ce soit.
On a eu un petit bout de soirée ensemble, pas grand chose (fichu changement d'heure qui décale tout le monde !), mais j'en avais besoin. Et comme je n'étais pas stressée, on en a bien profité, j'ai mieux dormi, bref, tout bénef'.

Et puis j'étais chez le gynéco. Rien d'extraordinaire à en dire, mais rien que d'être sur la route dans ma nouvelle voiture, au soleil, avec la musique bien fort, ça m'a requinquée aussi.
Je repars avec des ordonnances pour des examens, ça recommence. Mais je me sens néanmoins beaucoup plus sereine de nouveau vis-à-vis de tout ça.

Bon, maintenant je redoute un peu le week-end, parce qu'on va de vendredi à dimanche chez mes beaux-parents.
Mais j'espère pouvoir en profiter pour aller voir une copine, faire une séance de hammam, aller dans la piscine avec mon bébé d'amour, faire une sieste avec son papa, etc.

Je passe sur les soucis au boulot, ceux que j'ai envie d'étriper, parce que finalement, le boulot....

Voilà voilà !

lundi 29 mars 2010

Le coeur à marée basse.

Je me sens toute vide. Et triste.
C'est bête, je surréagis, j'en ai conscience, mais c'est comme ça.

Déjà en temps normal, je n'aime pas du tout quand il se passe trop de temps sans .... euh..... sans partie de jambes en l'air.
Mais alors quand en plus je sais que c'est "le" moment, alors je m'énerve.

Faut dire aussi qu'il ne me faut pas grand chose ces temps-ci. Je suis frustrée de plein de choses, et donc j'ai plus de mal à intérioriser.

Hier soir, comme je voyais que ça prendrait du temps à endormir Tinamour, j'ai proposé à mon homme de sortir. Ca a duré 45 mn.
Pendant ce temps, en profitant un peu de mon petit bonhomme, je me disais "vue l'heure, j'espère qu'il pensera à aller nous préparer un petit truc à manger. Ou à vider le lave-vaisselle. Ou à ranger un peu. Histoire de me faire un peu gagner de temps.".
Mais plus le temps avançait, plus je me disais que non, il n'y penserait pas. Qu'il était sans doute en train de surfer, pour rien, pour glandouiller.
Comme il l'avait déjà fait la journée, alors que des amis étaient là, dans le salon. Qu'il y avait des petits enfants à surveiller, un repas à préparer, des gens à qui parler.
Alors plus le temps passait, plus je sentais ma colère monter.
Je me raisonnais, je me disais que j'aurais peut-être une bonne surprise.

Mais évidemment, non.

J'ai ravalé ma colère, encore une fois.
On est allé ensemble à la cuisine, on s'est préparé à manger.
Je lui ai dit, une énième fois, gentiment, que j'aimerais qu'il en fasse un peu plus.
On a mangé.
Et puis avant de monter, histoire de dire qu'il avait fait quelque chose, il me dit "je recolle vite le carreau de carrelage, j'en ai pour 2-3 mn".
J'ai eu le temps de me laver, de me changer, de mettre une lessive, d'en étendre une autre, de préparer les affaires pour le petit, il n'était toujours pas là.

J'essayais de ne pas m'énerver. Mais je voulais un câlin.
Parce qu'on n'en avait pas fait du week-end, mais aussi parce que c'était le fameux moment.
Je sais bien qu'on était très occupés le reste du temps.
Mais bon sang, s'il avait recollé son fichu carreau de carrelage pendant que j'endormais notre fiston, on aurait été tranquilles, on aurait eu une chouette fin de soirée pour nous.
J'ai essayé de me coucher, mais je devenais folle.
Alors je suis descendue voir ce qu'il fabriquait.
Ben finalement, ça prenait plus de temps que prévu, parce qu'il ne se contentait pas de juste recoller le carreau. Il refaisait aussi une partie des joints. Le dimanche soir à 22h.
Au lieu d'être avec moi.
Je suis remontée dans mon lit pour ne pas exploser.
Mais évidemment, pas moyen de dormir.
Le seul truc qu'il se met à faire du week-end, il le fait quand moi j'ai fini de galoper pour faire tout le reste.
C'était trop.
Alors quand il a fini par revenir, je n'ai pas retenu mon déluge de paroles.
Mais j'ai retenu quand même ma rage, j'ai toujours tellement peur de devenir comme ma mère...
J'ai essayé de rester constructive, alors que j'avais l'impression que plus rien n'allait.
Que je me noyais.
Que quoi que je fasse, rien n'irait bien.
Que si je le laissais continuer comme ça, j'allais sombrer. Parce que je renonce à tout, que je n'ai plus de temps pour moi, que j'ai annulé nos vacances chez mon frère, que j'annule tout, que je n'ai même plus plaisir à recevoir ma meilleure amie et sa famille tellement je sais que ça va me fatiguer encore plus.
Mais que si je le forçais à en faire plus, c'est lui qui serait frustré et que ça ne mènerait pas plus loin.
Alors je lui ai redit que je ne lui demande pas de me faire gagner du temps, mais au moins d'arrêter de m'en faire perdre.
Parce que je n'en peux plus de me lever tellement plus tôt chaque matin pour finalement l'attendre.
Parce que je n'en peux plus le week-end de devoir l'attendre quand Tinamour et moi sommes prêts à aller faire les courses ou nous ballader, juste parce que lui se rend seulement compte après une matinée à glander qu'il faut encore qu'il se douche, s'habille, etc.
Parce que je n'en peux plus de courir pour tout faire le matin pendant que lui regarde par la fenêtre.
Parce que je n'en peux plus d'essayer d'assurer le quotidien pendant que lui ne pense qu'à se faire un week-end par ci, une soirée par là.
Parce que je suis fatiguée.
Et parce que je veux un bébé.
Mais que comme ça, on ne va pas y arriver.
Parce que je ne peux pas faire encore plus.
Et que je ne veux pas non plus que mon histoire d'amour se finisse mal.
Je veux un autre enfant, mais je veux continuer à vivre une belle histoire d'amour.

Et là, j'ai l'impression que ce n'est pas compatible.
Alors en discutant, j'ai fini par dire ce que je disais déjà à demis mots dpeuis quelques temps, j'ai dit "autant arrêter de se dire qu'on essaye de faire un bébé, ça ne sert à rien, on n'est pas capables de gérer ça en plus pour l'instant".
Parce que si je suis enceinte et encore plus fatiguée et malade, ça sera pire.
Et si on a un bébé en bas âge, ça n'ira pas non plus.
Sans compter qu'avant d'en arriver là, il va vraisemblablement falloir repasser par un traitement, et que ces fichues hormones me rendent déprimée, et que ça n'est pas gérable non plus pour l'instant.
Et comme il me disait tout ce qu'il allait tenter de faire pour améliorer les choses, la solution raisonnable était effectivement de dire qu'on laissait au moins une chose de côté le temps de voir comment on arrivait à s'organiser.
Sur le moment, ça paraissait le mieux à faire.
Sauf que plus la nuit avançait, plus je me sentais triste.
Pour finir la nuit en pleurs dans ma salle de bain à 5h.

Non, ça ne me satisfait pas.
Non, je ne veux pas sacrifier ça encore en plus parce que LUI ne fait pas ce qu'il faudrait pour que ça se passe mieux.
Non, je ne suis pas capable de faire une croix là-dessus, ne serait-ce que pour quelques mois.
Il n'y a pas d'urgence, je n'ai pas hâte d'être enceinte, mais je ne veux pas arrêter d'essayer.
Je veux bien que ça prenne du temps, encore une fois.
Je veux bien attendre le temps qu'il faudra pour que ça marche, mais je ne veux pas me dire qu'on n'essaye pas.
Je ne PEUX pas.
Ca me donne envie de hurler de chagrin.
J'ai les larmes au bord des yeux, je n'arrive pas à les ranger ailleurs.
Je ne lui ai rien dit ce matin.
Parce que je suis même trop triste pour en parler.
J'ai regardé mon test d'ovulation positif, et j'aurais pu m'écrouler. C'est bête, c'est disproportionné, mais c'est comme ça.
J'ai l'impression que je fonctionne pour rien.
Je sais bien que mon ovulation n'est pas bonne, et que donc sexe ou pas, ça n'aurait probablement rien changé.
N'empêche que je me dis que je suis une machine qui ne sert à rien.

Ca va passer, mais juste là, ce n'est vraiment pas un chouette moment à vivre.

vendredi 26 mars 2010

Oublié de grandir

J'ai parfois des sentiments un peu bizarres.

Quand j'ai commencé à travailler, j'habitais dans un petit immeuble sympa, en bordure d'un champ.
Quand je rentrais le soir, pour peu qu'il fasse beau et que le soleil tape encore, j'étais persuadée d'être en vacances.
Pourquoi ? Ben parce qu'en vacances, là où on allait tous les ans (et même plusieurs fois par an), nous habitions dans un petit immeuble, et que le soleil y brillait presque tout le temps.
Bon, allez, je me disais que ça me passerait.

Entre temps, j'ai déménagé plusieurs fois, et cette impression n'avait plus lieu d'être puisque mes lieux d'habitation n'avaient plus rien de commun avec mon immeuble de vacances.

Il y avait bien toutes ces fois où j'avais vraiment l'impression que mes trucs à faire au boulot étaient des devoirs du soir, mais à faire dans la journée.

Mais là, c'est quand même le summum.
Depuis qu'on a déménagé dans nos locaux flambant neufs, je ne peux me sortir de la tête cette impression d'être en colonie de vacances.
Je n'ai jamais été en colo pourtant, mais je suis persuadée que ça y ressemble vraiment.
Faut dire qu'avant, nous étions tous plus ou moins en enfilade, je voyais tout le monde ou presque en me penchant, ou en tout cas, je voyais tout le monde qui arrivait et repartait. Je les voyais aussi quand ils venaient dans le bureau des secrétaires, et puis j'entendais ce brouhaha permanent qu'on entend dans les bureaux ouverts.

Ici en revanche, je ne vois plus personne.
J'entends les secrétaires puisque je laisse la porte de com ouverte, mais je ne les vois que si je vais dans leur bureau. et tous les autres, je ne les vois plus. Et je ne les entends plus.
Ils ne passent pas non plus devant mon bureau en arrivant ou en partant.
C'est nul. Du coup, pour maintenir un minimum de communication, on a instauré la pause café le matin, qui nous donne l'occasion de boire un bon café certes, mais surtout et aussi de faire un peu le point, de papoter, de garder le contact quoi.

Et quand on a fini, alors on remonte puisque les bureaux sont à l'étage pour la plupart, et quand on arrive en haut des escaliers, chacun retourne dans sa chambre, euh pardon, dans son bureau.

Je me demande quand même si un jour j'arrêterai de croire que je suis un enfant ?

vendredi 19 mars 2010

Jeune, donc arrogante ?

Maintenant que la colère qui m'étranglait ce matin est passée, je peux déverser un peu de mon aigreur ici...
Je ne suis pas habillée en DGS aujourd'hui.
J'ai un jean, une tunique un peu fun, et des bottes.

Comme je ne suis pas bien épaisse et que j'ai une voix plutôt aiguë et enfantine, alors si en plus, je m'habille en jeune fille, les gens ont vite fait de me catégoriser parmi les jeunes arrivées trop tôt à un poste taillé pour les costumes cravates grisonnants.
Et encore, ça c'est quand on ne me prend pas pour la petite stagiaire....

Tout ça, finalement, peu importe.

Mais quand les gens montrent ostensiblement que pour eux, l'équation est fort simple et se résume à "jeune + fille = incompétente et forcément arrogante" alors ça me donne des envies de meurtre. Rien que ça.

Ce matin, une femme d'environ 45 ans, habillée...... enfin je vais essayer de m'abstenir de juger, mais là, j'ai du mal.... habillée donc d'une jupe extra-courte, collants résille, veste en simili cuir, sac à main avec force dorures, cheveux en pétard, blonds devant noirs derrière.
Elle entre dans le bureau de mes secrétaires et commence son blabla.
Elle n'est pas contente, parce qu'avec notre nouveau système de facturation, elle ne sait pas comment répartir les factures à ses locataires.
Mes secrétaires lui explique que c'est à elle de choisir le système qui lui convient, comme c'était déjà le cas avant, indépendamment du mode que nous choisissons.

La conversation continue, les secrétaires restent calmes, mais cette dame est toujours aussi excitée et énervée, et elle commence à dire que de toutes façons, c'est inadmissible de demander aux redevables de trier leurs ordures, puisque de toutes façons, tout finit dans les mêmes bennes pour être enfoui. Que ce n'est pas la peine de lui raconter des histoires, qu'elle passe souvent au centre de tri, et qu'elle voit bien comment ça se passe.

Moui, bon, j'aurais dû m'abstenir, mais je n'ai pas pu, j'ai fini par sortir de mon silence.

Il est pratique mon nouveau bureau.
J'entends tout ce qui se passe à côté (puisque je laisse toujours la porte de communication ouverte vers les secrétaires), mais les gens qui sont chez elles ne me voient pas.
Bref, je vais dans le bureau voisin en lui disant que je ne peux pas la laisser dire ça, que les circuits de tri n'aboutissent pas tous à la même benne pour enfouissement.
Elle continue de maintenir le contraire, en avançant des arguments tous plus bêtes et que je démonte tranquillement un par un.
Jusqu'à ce qu'elle ne sache plus quoi dire, et qu'elle me lance d'une voix dédaigneuse :"vous êtes bien arrogante jeune fille !" .

%!??%&#??§§%

Je réponds quoi à ça moi ????
J'ai souri, j'ai dit "merci pour le compliment, vous ne connaissez visiblement pas mon âge". Mais à l'intérieur, j'avais envie de lui arracher ses ongles peints de toutes les couleurs.

Elle a tourné les talons, et ajouté un truc du genre "vous ne savez pas de quoi vous parlez, vous êtes bien trop jeune pour comprendre tous ces enjeux" avant de partir.

Aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarrrrrrrrrrrrrrrrrrggggggggggggggggggg !!!!

Là-dessus, une des secrétaires ajoute d'une petite voix" tu sais, elle n'a pas tort, c'est frustrant de trier, de payer autant, et de voir qu'il y a quand même tout un tas de choses qui ne sont pas recyclées"
What the f... !
Mais elles ne poussent donc pas le raisonnement plus loin ???? Qui les envoie donc dans les poubelles toutes ces ordures qu'on ne peut pas recycler ???
"Ben oui, mais si on ne nous vendait pas des articles qui polluent, on ne les achèterait pas !"
Ouais, et si tu fumes, c'est à cause des méchants buralistes qui vendent des cigarettes aussi ???
Et si tu es en surpoids, c'est à cause des supermarchés qui ne se contentent pas de ne vendre que des articles ultra sains ?
Et si on recréait une France totalitariste qui interdise aux gens de produire ou d'acheter tel produit ou tel autre ? Ou de voyager parce que ça pollue l'atmosphère et les décharges ?
Ca vous dirait ça, mesdames ? Ou vous gardez votre libre-arbitre et vous essayez d'en assumer un minimum les conséquences ???
J'ai bien tenté de leur demander quelle est leur solution pour toutes ces choses qu'on jette et qu'on ne sait pas recyler.
"Ben y a assez de gens payés à chercher, ils n'ont qu'à trouver des solutions pour recycler tout ça".
Imparable.

Là-dessus, pour éviter d'étriper mes précieuses collaboratrices, j'ai décidé de partir au centre des impôts pour payer la TVA de notre nouvelle voiture (puisqu'on l'a achetée par l'intermédiaire d'un mandataire) et essayer de me faire définitivement rayer de l'adresse à laquelle je n'habite plus depuis 3 ans et pour laquelle je continue d'être imposée....

J'arrive dans la ville concernée pour me rendre compte que mon cher et tendre ne m'a pas donné tous les papiers. Il faut donc que je repasse par la maison. Et hop, 45 mn perdues.
Pour m'entendre dire de retour au guichet que la photocopie de la carte grise ne suffit pas, et que de toutes façons, la facture n'étant pas à mon nom, je ne peux pas faire les démarches.
Oui mais on est pacsés. "Ah oui, mais tant pis, il vous faut quand même une procuration et une photocopie de la carte d'identité de monsieur."

Je passe pour l'histoire de la taxe d'habitation puisque la pauvre dame qui m'a reçue n'a pas pu me dire comment tout ça était possible....

Je suis revenue au bureau, relativement calme, le paysage a des vertus incroyables.
Après plusieurs coups de fil pour savoir comment dépatouiller cette histoire de TVA et de carte grise originale, je finis par avoir un coup de fil du grand chef des impôts pour me dire que finalement, je n'avais qu'à revenir avec les papiers que j'avais ce matin, ça ira quand même.

.......................................................................................................................

Allez, n'y pensons plus, ce soir, c'est le week-end, on a une jolie nouvelle voiture bien grande pour y caser toutes les affaires de mon Tinamour. Mais quand même...

Puisqu'on est dans les chiffres...


Pourquoi est-ce que ça fait 3 ans que j'ai arrêté de fumer, mais je ne suis toujours pas capable de tenir 3 jours sans chocolat ???

20

20 degrés.
Il fait 20 degrés.
Hier aussi.
Il y a pile une semaine, il faisait -10 !?!?

mercredi 17 mars 2010

Voilà, c'est fini !

Oui, oui, je pense que l'hiver est fini cette fois.
La neige a fondu, le soleil réchauffe vraiment, et même s'il fallait encore gratter ce matin, c'était pour un pauvre petit -2°C.

Je vais enfin pouvoir mettre mon nouveau manteau (quoi, comment ça je suis futile ???).

Bref.
Le soir, la nuit, j'écris ici dans ma tête, j'évacue mes colères et frustrations sur ces lignes. Le matin, je m'auto-censure...
Je le regrette.
Je fais un travail sur moi, et je reviendrai parler de tout ça...

En attendant, quelques mots de février, avant que mars ne se termine !
Février aura vraiment été un sacré mois.

Tinamour commençait tranquillement à être malade (vraiment j'entends, pas juste le rhume qu'il traîne tout l'hiver parce qu'il est gardé en crèche).
Quand les nuits sont redevenues atrocement atroces, j'ai fini par aller chez le médecin.
Tout a commencé par une otite.
Puis une rhinotrachéite. Puis une bronchiolite. Puis un rotavirus plus que carabiné. Puis deux conjonctivites.
Et une maman sur les rotules. Avec deux conjonctivites elle aussi. Qui ont mis plus de deux semaines à guérir vu mon incapacité à combattre les microbes quand je suis à ce point fatiguée...
Le samedi juste avant son anniversaire, il devait être hospitalisé à cause de sa perte de poids. On a évité ça. J'aurais eu trop mal au coeur qu'il passe cet anniversaire à l'hôpital.
On a géré tout ça comme on a pu.
Par chance, c'était les vacances scolaires, et ma belle-soeur est venue nous dépanner les après-midis. Parce que je ne pouvais vraiment pas ne pas aller travailler, j'avais déjà fait repousser le vote du budget, je ne pouvais plus aller plus loin.

J'ai travaillé en morte-vivante, les yeux explosés et larmoyants.
Et puis on a déménagé. Enfin au boulot, pas la maison !
Les déménageurs étaient là le mercredi et le jeudi, et moi le lundi soir, je n'avais toujours pas fait de cartons....
Mouais, agité vous dis-je.
M'enfin on y est arrivé, c'est bien là le principal.

Le dernier week-end de février, on l'a passé chez mes beaux-parents. J'avais mal aux yeux, j'en avais marre de voir trouble. Pas envie de n'être pas chez moi. Mais c'était pour fêter l'anniversaire de mon amour de bébé, alors....
Mes parents eux étaient venus dans la semaine, ils avaient gardé le petit bonhomme chez nous, c'était sympa.
Il a été couvert de cadeaux, beaucoup trop.
J'avais pourtant dit que je voulais éviter. Mais "il n'a qu'un an, il ne se rend pas compte".
Mouais, on verra l'an prochain....
Du coup, le cadeau de Noël qu'on ne lui avait pas donné parce qu'il en avait trop eu, ben on ne lui a toujours pas donné....

On est rentré de chez mes beaux-parents sans le chargeur du veille-bébé.
On a donc remonté le lit de tinamour dans notre chambre en attendant que la Poste nous rapporte l'élément manquant.
Et ce n'était pas plus mal, parce que je n'aurais pas été capable de descendre les escaliers plusieurs fois par nuit.
Mon homme partait justement au ski.
Les nuits ont été terribles, mais le fait de l'avoir dans la chambre, ça a bien limité les dégâts sur moi.
Ca ne m'a pas empêché d'avoir un accident de voiture.
J'imagine que la fatigue a des effets sur la rapidité des réflexes....
Des dégâts matériels. Rien de physique. Ouf.
J'avais tinamour dans la voiture, je ne me le serais jamais pardonné s'il avait eu quelque chose...
Je suis restée d'applomb le temps de remplir le constat, de déposer Tinamour à la crèche, et d'aller me garer sur le parking.
Et tout est ressorti. Le stress, la fatigue, le ras-le-bol, la culpabilité.

J'ai mis la matinée à m'en remettre, et puis après, je suis passée sur le mode positif : j'avais eu beaucoup de chance, ma vie est un sacré joli cadeau, il y a de petites chaussures de bébé qui traîne dans mon entrée, et j'ai le bonheur qui déborde de mon coeur.
La soirée de cette journée a été particulièrement magnifique.
Comme pour fêter la fin de cette période un peu difficile.
Je me suis accordée le temps pour moi qu'il me fallait. En empiétant encore un peu davantage sur mon sommeil.
Mais c'était pour mon bien physique et psychique. Et c'était salutaire.

Le lendemain, j'étais en congé l'après-midi et mon fils est resté à la garderie. J'avais donc 6h devant moi en rentrant du boulot à midi.
6h seule.
Ca ne m'était plus arrivé depuis plus d'un an.
Un bonheur incroyable.
J'ai abusé de mon canapé, de chocolat et de café décaféiné. Ca aussi, c'était un pied incroyable.
Mars a donc très mal commencé mais a très très vite remonté la pente.
Et moi aussi par la même occasion.

Reste encore ces frustrations qui finiront par sortir. Elles se faufilent déjà par-ci par-là, pour prendre l'air.

Mon fils est beau, il est merveilleux, je pleure de bonheur quand je pense à sa bouille de sacré coquin, mon coeur s'emballe toujours quand je le regarde en cachette le matin après l'avoir déposé à la crèche.
Il est bruyant. C'est indéniable. Très vivant et très petit dormeur, mais les nuits s'arrangent malgré tout.
J'ai souvent envie de le bouffer tout cru !

vendredi 12 mars 2010

Pfffffffffffff...

Ce matin, si j'avais eu le temps d'écrire en arrivant au boulot, ça aurait été un billet émerveillé.
C'était juste..... incroyablement parfait.
Hier matin, au réveil, la surprise d'un nouveau manteau blanc bien épais, et des flocons qui continuaient de tomber, en masse.
Ce matin, -10, un soleil magnifique qui faisait étinceler les petits flocons au sol comme autant de diamants, et la brume dans la vallée, qui donnait un aspect poudré à ce paysage tiré droit d'un conte de fées.
J'étais seule sur la route, comme si personne jusque là n'avait osé troubler cette perfection et ce calme.
Tout semblait...... je ne sais même pas comment dire. Eternel.
Comme si jamais rien n'avait jamais été souillé. Une pure merveille. J'en avais le souffle coupé.
Comme le vent avait arrêté de souffler en même temps que la neige s'était remis à tomber la veille, les arbres croulaient encore sous la neige.
Mon fils s'était endormi à l'arrière, je n'entendais presque plus Coldplay qui chantait "Fix you" tellement tout mon esprit était tourné vers cet extérieur.
J'ai un instant regretté de n'avoir pas d'appareil photo à portée de main, mais l'instant d'après, je m'en suis félicité.
Les appareils photo ne sont pas des yeux.
Et me dire qu'en dessous, dans la vallée, ils étaient dans le brouillard, alors que moi je flottais au dessus des nuages..........

Enfin bref, c'était incroyable.

Et ce midi, j'avais décidé de rentrer chez moi, puisque mon homme déjeunait avec une amie.
Bien sûr le paysage n'était plus le même, mais ça restait superbe. La neige, partout, le soleil, les chevaux, les taureaux, enfin encore une fois, je me suis sentie tellement heureuse d'habiter ici !

Et puis c'est rare que je rentre à midi, et c'est tellement agréable ce petit moment un peu hors du temps.
Mais en arrivant, je suis allée aux toilettes, et voilà, ça a suffi à me faire descendre de mon petit nuage.
Je n'ai pas cru un instant être enceinte, et je ne suis pas si impatiente que ça pour l'instant.
Juste que ça fait trois cycles qui passent et qu'il faut se rendre à l'évidence : pour l'instant, rien ne fonctionne comme ça devrait, et le défaut que j'avais avant d'attendre tinamour n'a fait que s'amplifier. Mes hormones ne faisaient déjà pas leur travail avant, il semblerait qu'elles soient devenues encore plus paresseuses.
Je me raisonne. Peut-être dois-je laisser passer encore 2-3 cycles pour voir si ça ne change pas.
Ou alors peut-être devrais-je prendre rendez-vous de suite, parce ça ne sert à rien d'attendre.

Bref, je ne sais pas trop.
Alors en attendant, je vais me contenter de savourer les belles choses.

Et puis mon coeur est déjà comblé, mine de rien. Ca change quand même la donne !

Le choc des photos

Il y a des images qui me faisaient déjà mal avant, mais qui me rendent dingue de tristesse et d'angoisse maintenant.
Ce matin, je tombe sur l'image d'un petit garçon chilien qui vient de recevoir un peu de nourriture. Il retient son précieux butin dans son T-shirt replié, et il grignote une pomme.
Et je ne peux m'empecher de voir à sa place mon tinamour à moi, et de me demander ce que ressent la maman de ce petit garçon, si elle est encore là...
J'ai l'estomac qui se serre, le coeur qui se vrille, et le cerveau qui panique.
Quelle chance inouïe j'ai de vivre ma vie.
Mais quelle peur terrifiante qu'un jour mon fils soit confronté à quelque douleur que ce soit.
Et quelle peine de me dire que pour chaque enfant, il y a une maman, un papa, une famille qui souffre...
Les mentalités ne sont pas les mêmes partout, je sais bien. Mais le coeur d'une maman.....
Bref, j'ai de la peine, du mal à me chasser cette image du fond des yeux, et tellement envie d'être capable de croire qu'un jour, tous les petits enfants du monde seront épargnés.
Mais j'ai beaucoup de mal à être encore aussi naïve...



lundi 8 mars 2010

Punaise !

Je m'ébahis à peu près chaque semaine sur le sujet depuis.... disons.... décembre ?
Mais le truc de fou, c'est que j'en suis encore au même point sur le sujet !!!
Quel hiver phénoménal !

Comme j'ai vu pas mal de photos de moi très petite construisant des igloo avec des boites vides de crème glacée, ou des bonshommes de neige géants, comme je me souviens des hivers de mon enfance avec notre verger recouvert d'une immense couche de neige pendant des jours et des jours et des jours, je ne peux pas dire que je n'avais jamais vu ça.
Mais de ma mémoire de "moins enfant", non, je ne me souviens pas d'avoir vécu un hiver tellement.... hivernal !
Et dans ma bouche, c'est le plus beau compliment que je puisse faire à une saison !

Punaise, les paysages sont chaque jour plus beaux que la veille, il n'y a jamais eu autant de neige, ni aussi souvent, le froid n'a jamais duré aussi longtemps, sans compter qu'en prime, on a battu les records de froid un week-end de décembre, qu'on est en mars, et qu'il faisait encore - 10 ce matin, avec un vent glacial à souhait, et un ciel bleu à faire pâlir d'envie tous les ciels d'été, bref, je me régale.

J'en oublierais presque que si on n'était pas en hiver, tinamour serait peut-être moins malade et moins souvent...!
Mais enf ait, c'est juste qu'il nous fait tout ça cette année, histoire qu'on soit tranquilles pour tous les hivers à venir.
Il suffit d'y croire ;-)

vendredi 5 mars 2010

Bah dis donc !

Ben oui, ça fait un bail, et pour cause !!!
J'avais dit que Février serait chargé, et ça a été encore pire que je ne le pensais...

Et puis pour le coup, je n'ai même pas le temps de raconter ma vie tout de suite, et ce n'est pourtant pas l'envie qui manque !
Mais bon, ça viendra...

A très très vite :-D