vendredi 29 janvier 2010

Vrac

- Le matin, en ce moment, une fois que j'ai déposé mon Tinamour à la crèche, je m'arrête à la première petite vitre et je le regarde sans qu'il ne me voit.
C'est indescriptible ce qui se passe dans mon coeur, ce mélange de fierté, de reconnaissance, de bonheur, d'espoir, tout ça qui se dispute la meilleure place, pendant que j'observe ce petit bout d'homme qui joue tranquillement, qui galope vers un petit copain, qui tape avec sa main dans une balle et file la chercher à 4 pattes pour mieux recommencer, ou qui regarde simplement attentivement ce qui se passe autour de lui.
C'est mon petit garçon, il a sa petite vie en dehors de moi, c'est bouleversant tellement c'est incroyable.
J'ai fait un petit homme et il apprend à vivre. Mon Dieu, je prie tellement fort qu'il ne lui arrive rien !!!

- Après quatre dents sorties en moins d'une semaine, je viens d'avoir les trois meilleures nuits de sa vie.
Pourvu que ça dure, parce que la fatigue me rend moins patiente.
Pas avec lui, mais avec tous les autres.
J'ai du mal à ne pas m'énerver quand une collègue peste contre la sécu qui ne rembourse pas intégralement un séjour hospitalier.
Je suis d'accord avec elle, je rêve tellement d'une mane qui viendrait du ciel et qui permettrait à chacun de se faire soigner par les meilleurs médecins, dans les meilleures conditions, sans que qui que ce soit ait à débourser le moindre centime.
Mais quand je lui demande si elle accepte que ses prélèvements de cotisations soient augmentés, elle dit "on paye déjà bien assez !!!"
J'ai du mal aussi à ne pas m'énerver contre mon homme d'amour dans de multiples petites situations.
Du mal notamment à ne pas lui faire remarquer que ce matin, en lui disant de rester au lit (le pauvre est sorti hier soir, il est fatigué...), j'ai gagné près d'une demi-heure sur mon temps de préparation et celui de Tinamour.
Du mal à ne pas me dire que du coup, on devrait peut-être zapper le p'tit déj ensemble plus souvent...
Je me dis tellement qu'être à deux devrait nous faire gagner du temps au lieu de toujours m'en faire perdre.

Bref, j'ai du mal. Mais je tiens bon, je ravale mes mauvais commentaires, et je me dis qu'avec un peu de chance, avec moins de fatigue, je pourrai lui en parler tranquillement au lieu de m'énerver maintenant, ce qui ne mènerait à pas grand chose.

- demain soir, nous sommes invités aux 40 ans d'un ami de mon homme. Ce sont des gens que j'apprécie beaucoup.
Mais ça signifie que je vais devoir laisser mon petit bonhomme chez ma belle soeur.
Je suis étonnée de ne pas être plus angoissée que ça à cette idée. Il faut dire que je me focalise surtout sur la fatigue que ça va engendrer chez moi cette sortie tardive...
Et puis je me dis qu'en étant en route pour récupérer mon petit crapaud, je vais avoir un tel bonheur dans le coeur que ça vaut bien cette petite absence.
J'espère néanmoins que ça va bien se passer, mais j'ai bon espoir !

- Je suis heureuse de pouvoir relire certains qui me manquaient beaucoup grâce à la création du blog des Non-Blogueurs.
Mais je reste en manque de Malika et de l'Ex-Alcolo.
Parfois je me dis que c'est bête de m'attacher comme ça.
Mais je n'y peux rien.
Vous me manquez...
Un peu comme quand on ne sait pas ce qu'est devenu un ami.

- j'ai arrêté de prendre la pilule. Je ne suis pas vraiment hyperfertile, alors je ne m'attends pas à des miracles, mais c'est un changement malgré tout.
Il va quand même falloir que je finisse par aller faire une prise de sang et une écho, non pas pour une éventuelle grossesse, mais parce que je pense que ma chance incroyable fait que je vais peut-être devoir me faire opérer de l'appendicite.
Pile au bon moment évidemment...
Pour l'instant, ça me fait tellement angoisser que je préfère repousser.
Pas malin, je sais bien.
Je me motive, je ne vais pas tarder à y aller.
Il faut donc que je prépare quelque part tout un tas de trucs pour parer à une éventuelle absence de quelques jours.
Bon, mais ce n'est pas la fin du monde non plus.
Et puis ce qui est fait n'est plus à faire !

Bon, allez, au boulot !

lundi 11 janvier 2010

Voeux

Je trouve toujours ça un immense gaspillage les échanges professionnels de cartes de voeux.
Autant j'adore recevoir de jolies petites cartes à la maison, autant ces envois massifs de cartes m'énervent beaucoup.

Mais là, juste pour une fois, pour une carte, pour cette fois, alors non seulement je ne suis pas fâchée,mais en plus, elle a illuminé mon coeur.
Bon, je ne connais absolument pas son expéditeur qui a pourtant écrit dessus au bic "bien à vous", mais ça, on s'en contrefiche.
Merci néanmoins à lui d'avoir choisi cette carte, et surtout, le petit mot qui y est imprimé à l'intérieur :

"J'ai décidé d'être heureux parce que c'est bon pour la santé".
Ca nous viendrait de Voltaire.
Et ça m'a comme donné un petit coup de pied au derrière.
La santé me fait défaut ??? Qu'à cela ne tienne, je n'ai qu'à être heureuse, et ça ira mieux !

Bon, ça ne se fera pas comme ça, mais il faut que j'arrête d'être en colère.
J'ai un rendez-vous jeudi matin avec mon Président détestable. On verra ce qui en ressort.
Je ne me fais guère d'illusion de toutes façons, alors soit il me surprend agréablement, et tant mieux, et sinon, ben tant pis pour lui, je prendrai le temps de repos qu'il me faudra.

Et puis malgré la fatigue, malgré la difficulté à tout cumuler, l'envie de repartir dans l'aventure me titille, et comme j'ai bien compris que mon cher homme n'attend que ça lui aussi, il se pourrait qu'on essaye de donner un petit frère ou une petite soeur à Tinamour très très prochainement.
On verra bien ce que la nature nous réserve de ce côté là. Peut-être que ça se passera mieux et plus vite cette fois ?
Je ne peux que nous le souhaiter !

Et autant dire qu'une fois mon ventre habité, je ne ferai plus autant d'efforts que la fois dernière.
J'étais fière de pouvoir tout boucler avant mon accouchement, mais quand je vois maintenant ce que ça donne, autant dire que je ne serai pas du tout dans le même état d'esprit.

Voilà.

Mon coeur est déjà heureux, reste encore à soigner mon corps et mon emploi du temps.
On va y arriver !

mercredi 6 janvier 2010

Il pleure dans mon coeur, comme il pleut sur la ville.

Même pas vrai. Il neige !
Je devrais me réjouir, j'adore ça.
Mais je n'ai même plus la force de me réjouir.
J'en ai marre de toujours me plaindre, je voudrais me foutre un coup de pied au derrière, mais pour ça aussi, je suis trop fatiguée.

Et ce putain de Président, à qui j'ai dit que j'étais malade et que ma mamie était partie, que j'allais donc être absente une grosse partie de la semaine, il a fait un commentaire gentil, mais dès le lendemain, par mail, il m'en rajoutais encore, refusait de repousser le vote du budget, bref, je n'ai PAS LE DROIT d'être malade.

Sauf que là, je ne vais pas avoir le temps de me reposer jusqu'à samedi puisqu'on sera chez mes parents pour l'enterrement, et puis le week-end, j'ai mon petit avec moi, donc pas de repos non plus.
J'espère me tromper, mais je ne vois donc pas comment je pourrais aller travailler lundi. Je n'en peux tout simplement plus.
Je suis à bout de forces.
Si au moins je pouvais dormir au lieu de tousser et de me moucher
Et si au moins la nuit, je ne repensais pas au boulot !!!

Bref, c'est ce Président à la con qui me rend malade.
Parce que sans ça, je me prendrais moins la tête, je dormirais mieux, j'aurais déjà pris le temps de me reposer, et je n'aurais pas chopé toutes ces merdouilles.

Je le déteste.
J'en veux aussi à tous les vice-Présidents qui viennent toujours me dire qu'il est insupportable, qu'ils n'en peuvent plus de lui, mais qui n'osent jamais rien dire.
Ras-le-bol de leur lacheté et de leur mollesse.

Je sais que je compromets sérieusement plein de choses si je fais ça, mais je pense clairement que je retournerai chez le doc lundi, et qu'elle me redonnera une semaine.
De toutes façons, je ne peux plus continuer comme ça.

Pardon de n'être pas de meilleure compagnie ces jours-ci...





samedi 2 janvier 2010

J'aurais voulu...

J'aurais tellement voulu commencer sur une note positive...
Pour donner un coup de pouce à l'avenir.
Après tout, je me sais privilégiée, alors de quoi je me plains ?

C'est bien de chez nous, de se plaindre, non, alors que finalement, tout n'est pas si noir ?

Disons simplement que j'attendais ces 10 jours de vacances avec une force proportionnelle à mon besoin de sommeil, de calme et de repos.
Pour finir, je finis dans un état de délabrement qui m'inquiète.
J'ai commencé avec une gastro, que j'ai transmise à mon homme, mais Dieu soit loué, pas à mon petit.
Et puis il y a eu ces quelques jours chez mes beaux-parents.
Je suis d'une naïveté sans borne, parce que chaque année, j'attends Noël avec un coeur d'enfant débordant de joie, d'espoir, d'amour t d'enthousiasme.
La déception est toujours un peu rude.
Il faut que je m'ancre dans la tête que c'est l'attente qui est belle, mais que j'arrête d'espérer plus.
Je n'en peux plus des remarques incessantes de ma belle-mère et de ma belle-soeur sur ma façon de faire avec mon Tinamour.
NON BORDEL, JE NE LE LAISSERAI PAS PLEURER, ET ENCORE MOINS POUR VOUS FAIRE PLAISIR !!!
Et j'en ai marre d'être regardée avec pitié et condescendance quand je dis ça.
Tellement marre que je pense sérieusement que la prochaine fois que l'une d'entre elles (ou encore n'importe qui d'autre, parce que globalement, j'entends ça quand même TRES souvent), je ne vais pas pouvoir me retenir de dire avec pitié et condescendance à mon tour ce que je pese des parents qui laissent pleurer leurs enfants.
Parce que moi, je garde mon jugement pour moi pour l'instant, alors pourquoi les autres ne le font-ils pas ???
Bon sang, faut-il être bête pour sortir des âneries telles que celles que j'ai entendues sur l'avenir que je prépare à mon fils et moi, parce que je ne le laisse pas pleurer tout seul dans son lit, la nuit ???
Faut-il donc n'avoir aucun neurone en état de marche pour etre capable de dire, ou pire, de penser des bêtises pareilles ???
Je suis heureuse de compter parmi mes amies une maman de 5 (et bientôt 6) enfants, qui travaille, n'a jamais laissé aucun de ses bébés pleurer, et pour autant, tous sont bien élevés, et non, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds par ses gamins, non, ce ne sont pas les enfants qui dirigent et décident de tout, non, sa vie n'est pas un enfer !

Oh, je ne m'étends pas là-dessus, maisDieu qu'il va falloir un jour que ça sorte...

Bref, une escapade donc de 3 jours chez mes beaux-parents, au cours de laquelle il y a quand même eu quelques beaux moments magiques, évidemment, puisque mon bébé d'amour et on homme étaient avec moi.
Je retiens donc le petit moment passé dans la piscine avec mon bébé qui s'est éclaté comme un fou, ou encore le débalag de paquets au pieds du sapin avec mon bébé qui regardait autour de lui comme s'il découvrait le monde avec ses grands yeux magnifiques.

C'est ça qu'il faut que je retienne, il faut que j'oublie le reste.

On en a aussi profté pour prendre froid, et s'ouvrir ainsi à tous les virus qui passaient.

On est rentrés chez nous l'espace d'un jour, et on est partis chez mes parents.
Comme d'habitude, à la fin de la première journée, je me demandais déjà comment tenir jusqu'au bout...
C'est là aussi que j'ai été voir ma Mamie, et alors que le dimanche, elle était encore "bien", le lundi, quand je suis allée la voir une première fois, elle était absente. Ne m'a pas reconnue, ne semblait pas se réveiller véritablement.
Mercredi, j'y suis allée avec mon petit bonhomme.
Il a escaladé ma vieille mamie, qui n'a pas bronché, ne réalisant absolument pas qu'il y avait un petit bonhomme qui lui faisait des câlins...

Ce jour là, je me suis réveillée avec une belle conjonctivite, un mal de gorge terrible, et un homme qui toussait à s'en faire vomir.

On est rentrés mercredi soir.
Jeudi, visite chez le médecin pour tout le monde, parce que la conjonctivite s'étendait à mon autre oeil, mais aussi aux deux yeux de mon pauvre tinamour.
Sans compter que je ne peux plus dormir parce que d'une part, mon nez est ultra bouché, et que respirer par la bouche me fait tousser tout de suite.
Voilà donc quelques nuits que je ne dors plus.
Autant dire que malgré les médocs, mon état ne fait qu'empirer.

Et là-dessus, ma Mamie s'en est allée hier après-midi.
Je suis contente pour elle de me dire que son calvaire est fini. Je ne sais que trop bien qu'elle n'était plus vraiment là depuis un moment et qu'avant ça, elle n'était plus heureuse, pour tout un tas de raisons que je n'évoque pas là pour ne pas m'enrager encore davantage.
Alors j'espère qu'elle a retrouvé mon Papy, ou qu'en tout cas, elle baigne enfin dans le calme et la sérénité.

M'enfin tout ça bien sûr n'empêche pas la tristesse.
Et la peur.
Parce que la suite va être terrible.
La guerre couvait, elle va pouvoir éclater.
Entre ma mère et sa soeur, entre mon père et ma mère, entre ma mère et.... ma mère.

Je crains les mois à venir.
Je voudrais tellement me tromper.

Bref, 2010 ne commence pas vraiment sous les meilleures auspices.
Soyons optimistes : ça donne toutes les chances à l'année pour aller en s'améliorant !

Plein de bonnes choses à vous tous en attendant.

Je vous embrasse bien fort !