dimanche 23 novembre 2008

Les conseils, le bonheur, et le reste.

Je commence par les conseils, ça me permettra de finir sur une touche un peu moins... frustrée !
Je suis sûre que je me répète, et que je répète sûrement les mêmes mots qu'auront prononcés beaucoup de futures et jeunes mamans...

D'habitude, c'est moi qui ai droit aux conseils non réclamés.
Là, c'était chéri tout seul. Et comme ce brave homme n'a pas les convictions aussi inébranlables que les miennes, il se rajoute encore des hésitations à toutes celles qui occupent déjà beaucoup trop de son temps.
Parce que mon amour est un hésiteur. Quand il doit acheter un truc, il est capable d'hésiter tellement longtemps qu'au final, il repousse l'achat à un autre jour (euh, sauf si je suis avec llui, parce qu'alors, je finis par le faire décider d'une manière ou d'une autre !).
Mais bref.
L'autre soir, il était chez la dentiste. Vous savez, celle que je n'aime pas...
Celle qui cherchait un géniteur parce qu'un matin, elle a eu envie d'un deuxième enfant et que le géniteur du premier n'était plus dispo...
Celle qui est donc tombée enceinte d'un gars qu'elle connaissait depuis un mois, alors qu'à ce moment là, elle entretenait encore une relation avec un homme habitant à 900 km de là.
Mais qu'avec cette distance, difficile de tomber sur LE moment favorable du cycle pour concevoir.
D'autant que l'homme en question ignorait tout de l'absence de contraception de sa maîtresse..

M'enfin je m'égare.
Donc il était dîner chez cette charmante femme, et la soeur de mon amour y était aussi.
Presque je regretterais de l'avoir laissé y aller seul tellement elles l'ont asséné de conseils à la con, et tellement elles ont mis des doutes dans son esprit.
Je dis "presque" parce qu'évidemment, si on met en face de ça le plaisir de n'avoir pas partagé une soirée avec ces deux filles que je n'aime pas des masses, ben ça ne fait pas le poids !

Parce que B***, la dentiste, a fait emménagé son géniteur et ses enfants dans son appartement. Comme cet appartement n'avait que deux chambres, une pour elle et une pour sa fille, ben ils ont muré une partie du séjour pour en faire une chambre de plus.
Reste que ça fait 2 chambres, pour 5 gamins au final.
Très bien, chacun fait comme il veut.
Sauf que la fille de B*** se retrouve du jour au lendemain à passer du statut d'enfant roi à celui de numéro qui partage sa chambre avec des enfants qu'elle ne connaissait pas quelques mois plus tôt.
Cette même petite fille qui pendant ses 5 années de vie a vu défiler (et je pèse mes mots...) les amants de sa mère à un rythme bien soutenu.

Encore une fois chacun fait ce qu'il veut.

Quant à la soeur de mon amour, ce n'est guère mieux. Même défilé devant ses deux enfants qui voient aller et venir des hommes, souvent aussi leurs enfants, qui s'attachent et doivent dire au revoir à jamais bien trop souvent.
Chaque année, ils partent en vacances avec un autre...
Et puis quand tout s'écroule, ils doivent faire avec le désespoir de leur mère, et oublier leurs compagnons de jeu.

Chacun fait ce qu'il veut, je suis TOUJOURS d'accord !

Mais alors que des gens qui se comportent comme ça ne viennent pas donner de conseils à mon amour en prétendant lui inculquer ce qui est le mieux pour son futur gamin !!!

Faut dire que quand ça tombe sur moi, soit je suis dans un très bon jour, et j'acquiesce en pensant à autre chose, soit je suis dans un mauvais jour et je coupe court à la conversation en disant que je n'ai pas envie d'en débattre, que chacun fait ce qu'il veut, et que je me ferai mon opinion en temps voulu.
Sauf évidemment si c'est moi qui ai demandé un conseil, cela va de soi... Mais je trouve que finalement, les gens à qui j'ai envie de demander des conseils sont rares, et assez inexistants dans mon entourage "réel"...

Mais quand ça tombe sur mon amoureux, ben je trouve qu'il se laisse désespérement trop toucher par tout ça...
Alors quand il est rentré ce soir là, j'ai passé un bon moment à remettre les choses à leur place, jusqu'à ce qu'il en arrive à la même conclusion que moi : "c'est vrai que vu ce que ça a donné sur leurs gamins, elles sont un peu gonflées de venir expliquer ce qu'il faut faire avec ses enfants..."
Bravo mon amour...!

Enfin tout ça est parti de la discussion sur l'endroit où dormirait bébé à son retour de la maternité.
Comme ce bout de chou là n'aura pas encore de chambre, il dormira dans la chambre de papa maman.
Ca sera bien pratique pour maman, surtout au début.
Si au bout de quelques jours ou semaines, le sommeil de papa s'en ressent trop fortement, alors toute la petite famille descendra d'un étage, provisoirement, pour que bébé puisse dormir dans la pièce juste à côté de ses parents, parce qu'il est évidemment hors de question que je me farcisse les escaliers la nuit.
Si en revanche papa supporte bien les bruits de son bébé la nuit, alors parfait, bébé restera là tant qu'il ne fera pas ses nuits, et surtout, tant que sa chambre ne sera pas faite.

Et alors quand chéri a dit ça à sa soeur, il s'est entendu dire qu'on était fous à lier, qu'on ne savait pas ce que ça voulait dire pour notre vie sexuelle, pour notre sommeil, etc...
Alors de deux choses l'une :
- soit elle a testé la chose pour en arriver à une telle conclusion, et donc qu'elle nous laisse tester à notre tour puisqu'on a prévu une solution de repli si ça ne nous convient pas...
- soit elle n'a jamais testé et elle ne fait que répéter ce que finalement on entend partout, et alors son conseil est encore moins le bienvenu...

Bref, je pourrais encore donner plein d'exemples de choses qui se sont dites pendant cette soirée, mais vous avez bien compris...
J'aurais d'ailleurs pu prendre l'exemple des couches lavables... Vous n'imaginez pas ce qu'on s'entend dire quand on prononce ce mot là... Et toujours par des gens qui ne savent même pas à quoi ressemble une couche lavable de notre époque...

Bon, allez, j'arrête !


Passons donc au bonheur.
J'ai passé une chouette semaine. Du repos, du boulot à mi -temps, et pour finir, un week-end avec les premières neiges, avec des loupiotes enfin sorties de leurs cartons installées un peu partout pour une ambiance féérique, un grand soleil du dimanche matin, et un sentiment incroyable ce matin au petit déjeuner... Je suis heureuse. Et j'ai une de ces chances...

Aaaaaah, parler de bonheur prend moins de place que parler des râleurs, hein... Mais dans mon coeur, c'est juste tout l'inverse !

Le reste ? Ben y a pas de reste finalement. Je m'en vais profiter de mon dimanche matin, en attendant que mon amour revienne du boulot (moui, on n'a pas idée, hein... Mais quand il faut...).
Et cet après-midi, je sens que ça va être un joli programme.
J'irais bien au ciné. Et me promener s'il fait toujours aussi beau.
Et puis le meilleur moment : quand on revient, qu'on se dit qu'on a un chez soi d'enfer, qu'on se fait une bonne boisson chaude, et qu'on s'installe sur le canapé, presque sans un mot, sentant que l'autre se dit exactement la même chose que soi : qu'on est vraiment bien...

samedi 15 novembre 2008

Nouvelles fraîches

Oui, bon, je sais que les québécois(es) qui liront ceci vont se bidonner, mais voilà. Les nouvelles sont fraîches parce qu'hier, en partant chez le gynéco, j'ai dû "gratter".
Loin de moi l'idée de me plaindre, il faisait le temps que je préfère : froid, sec, et un soleil radieux et déjà bien orgueilleux pour un petit matin !
Jusqu'ici, on avait gratté une fois, et coïncidence, c'était aussi un matin où nous partions pour aller voir la gynéco.
M'enfin là c'est parti pour être plutôt tous les jours si j'ai bien regardé dehors !
Mais comme je suis raisonnable, ben je vais pas souvent devoir gratter, le soleil se chargera de faire fondre la glace du pare-brise de ma voiture qui attendra sagement que je veuille bien m'en servir :-)))
Je suis arrêtée jusqu'au 25, on verra le 24 comment on continue. Le col n'a pas bougé, et je vais faire ce que je peux pour qu'il reste comme ça encore bien longtemps !

Alors les consignes de la gynéco : pas besoin de rester au lit, mais pas question non plus de s'agiter à la maison autant que si j'étais au bureau. Donc mon petit programme pour la semaine prochaine : je vais faire le siège de mon canapé !
J'ai tout ce qu'il faut sur cet ordi pour accéder à mon poste de travail du bureau, donc je vais faire le plus urgent, à mon rythme, avec mon café dans une main, mon chat à côté de moi, et le feu qui crépite.
Mardi ou mercredi, j'ai rendez-vous avec ma sage-femme, je passerai donc au bureau qui est juste à côté pour faire un petit point d'étape avec mes collègues et récupérer quelques trucs si besoin.

A part ça, mon bébé filleul vient me voir dimanche.
Normalement, mon amie devait venir passer le week-end chez nous mais pour ne pas reporter sur les week-ends la fatigue que je n'aurai pas la semaine, on a raccourci ça en une visite du dimanche, et en prime, on ira tous manger chez une autre amie, donc j'aurai juste à faire des sourires à tout ce beau petit monde. Pas de lits à préparer, de repas, ni rien.
Ca a du bon parfois de se faire chouchouter !

Je vais donc avoir tout le temps de déballer mon colis de couches lavables :-))))))
Non mais y a pas de petits plaisirs héhé !

Et si je suis bien sage, alors je pourrai profiter dans quelques jours des premiers marchés de Noël qui vont fleurir un peu partout dans ma belle contrée.
Ca motive. Et tant pis si je ne peux que sentir les bonnes odeurs de vin chaud !

Voilà, pas bien passionnant tout ça, mais c'est le prélude à tellement de choses que ça mérite bien un peu de répit dans ma vie trépidante...

dimanche 9 novembre 2008

Bonheur sur avis médical

Ouais, ok, j'exagère, je fais un raccourci un peu trop simpliste, mais quand même.
En gros, depuis 3 semaines, je contractionne (ça existe ça ?). Alors j'ai d'abord demandé l'avis d'une sage-femme qui a constaté qu'elles n'avaient aucun effet sur le col et m'a donné un traitement homéopathique.
Aucune amélioration. Mais pas d'inquiétude puisque je savais que ça n'avait pas d'effet.
Sauf que vendredi, je me suis inquiétée, parce que le repos de la nuit n'avait été d'aucune aide, que j'avais eu des contractions la nuit, que ce matin là elles étaient aussi nombreuses qu'habituellement en fin de journée.
Alors j'ai annulé mes rendez-vous de l'après-midi, et je suis allée chez ma gynéco.
Qui veut m'arrêter.
Bon, je lui ai bien expliqué que c'était impossible, mais je suis ressortie avec mon arrêt à compter de demain.
Alors bien sûr, ça ne m'empêchera pas d'aller travailler demain matin, mais je vais prendre des trucs pour travailler en direct de mon canapé demain après-midi.
Mardi, c'est férié.
Ca me semble un bon début. Et on verra comment je me porte après ça. Quitte à n'aller là bas que par demi-journées et puis voilà.
Et j'ai à nouveau rendez-vous vendredi matin pour voir comment tout ça évolue.

Alors pourquoi je parle de bonheur ? Parce que ma journée d'hier a été une journée de bonheur.
Un calme tellement incroyable dans mon coeur...!
Mon amour est parti pour 3 jours. Il est parti hier à l'aube, je suis restée au lit, ce qui ne m'arrive jamais. J'ai savouré cette solitude, ce calme, c'était incroyable ce que je me sentais bien.
Je me suis contentée de faire ce que j'aime. Des gâteaux, un peu de shopping, quelques courses, le tout d'un pas tellement incroyablement tranquille...
Quand je repense à ma journée d'hier, j'ai l'impression qu'un nuage s'était glissé sous mes pieds et qu'il me conduisait où je voulais.
Je ne me souviens pas du moindre bruit dans le supermarché, ni dans les magasins.
Ah si, sauf un bruit : dans un magasin, il y avait sur grand écran une redif du concert de Mika.
J'en aurais pleuré. Mon petit bonhomme n'était qu'un petit asticot de quelques jours dans mon ventre quand j'ai assisté à ce concert... Je suis restée debout devant l'écran sans pouvoir bouger, tellement reconnaissante de ce nouveau clin d'oeil de la vie.

C'est tellement bon d'être seule, de ne parler à personne, de n'ouvrir la bouche que pour chanter ou susurrer des mots doux à mon chat.
Ca m'a manqué.
Et si je n'avais pas été chez ma gynéco, je crois que je ne me serais pas accordé ce calme.

Bon, bien sûr, ce matin, au réveil, mon cerveau n'a pas pu s'empêcher de m'embêter un peu avec tout ce qu'il faut absolument faire demain au boulot.
Bien. Je ferai ma part (enfin plus que ma part puisque je ne devrais pas y être...), mais aux élus aussi de prendre leur responsabilité.
Je ferai l'urgent. Le reste souffrira. Tant pis.

Et puis j'aime mon amour, vous le savez.
Mais ça me fait du bien d'être trois jours sans lui. Parce que mamour a quelques soucis au boulot. Je ne veux surtout pas qu'il arrête de me les raconter en rentrant, je sais que ça l'apaise, d'autant que je finis souvent par l'aider à relativiser, et alors ça nous fait du bien à tous les deux.
Mais ne pas absorber ces soucis là pendant quelques jours, ne pas me demander comment nous ferions si...., Dieu que ça fait du bien.

Je profite du temps qui passe, et je suis confiante.
Tant pis si ça ne dure pas, cette parenthèse est un pur bonheur. Et le bonheur, ça laisse des traces.

Sur ce, je m'en vais savourer les cabrioles de mon bonhomme, la danse des flammes dans la cheminée et les câlins de mon chat.
Quand je vous dis que ma vie est belle...